France : les paroles vont de pair avec les actes dans la lutte contre le terrorisme
(Baonghean.vn) - En ouvrant la deuxième conférence internationale sur la sécurité en Irak le 15 septembre, le président français François Hollande a appelé à soutenir "par tous les moyens" les forces d'opposition démocratique en Syrie.
« Le chaos est le jeu des terroristes. Il est donc nécessaire de soutenir ceux qui sont capables de négocier, de faire des compromis et de prendre les engagements nécessaires pour assurer un avenir meilleur à la Syrie. » M. Hollande a également exhorté les partenaires occidentaux et arabes à s'engager à combattre « clairement, fidèlement et fermement aux côtés du gouvernement irakien », affirmant qu'il n'y avait « pas de temps à perdre » face à la menace posée par l'État islamique.
![]() |
Le président français François Hollande et le président irakien Fouad Massoum au ministère français des Affaires étrangères, le 15 septembre |
La conférence, présidée par le président français et le président irakien Fouad Massoum, a réuni des représentants de plus de 30 pays, dont le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'État américain John Kerry. Avant son arrivée au ministère français des Affaires étrangères où se tenait la réunion, M. Massoum est intervenu sur Europe 1, appelant la communauté internationale à intervenir rapidement en Irak : « Militairement, nous n'avons pas besoin de troupes pour combattre sur le sol irakien. Nous avons besoin d'une intervention aérienne. Elle doit être rapide, car si cette intervention et ce soutien à l'Irak tardent, Daech (EI en arabe) pourrait s'emparer d'autres territoires et la menace qu'ils représentent s'intensifiera encore. »
Plus que jamais, la France affiche son agressivité alors que, parallèlement à cette conférence à Paris, les premiers vols de reconnaissance français au-dessus de l'Irak ont été effectués le matin du 15 septembre. Des avions de combat multimissions Rafale basés à Abou Dhabi et des avions espions (de type habité) au Sahel ont reçu l'ordre d'effectuer des missions de reconnaissance et de reconnaissance en prévision des frappes aériennes contre l'EI que Paris prévoit. Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé cette information aux troupes françaises stationnées sur la base d'Al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une campagne militaire menée par les États-Unis, mais la France souhaite conserver une certaine autonomie dans la collecte d'informations et le choix des cibles. Dans les prochains jours, le président François Hollande décidera précisément de la durée et de l'ampleur de l'intervention française, avec l'avis très limité de certains membres du gouvernement, notamment du ministre de la Défense après son retour en Égypte le mardi 16 septembre. Auparavant, M. Drian se rendra également en Égypte et travaillera avec lui, toujours sur la question de la lutte contre l'EI.
Alors que le pays hexagonal affiche ouvertement son intérêt pour l'Irak, l'Iran, invité indésirable à la réunion sur l'Irak, reste calme et serein. M. Amir-Abdollahian, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a affirmé : « La République islamique d'Iran n'a pas besoin d'attendre une coalition internationale dans la lutte contre le terrorisme et continuera d'assumer ses responsabilités. » En réponse à l'appel du président français à soutenir l'opposition en Syrie, Téhéran maintient sa position de soutien au gouvernement de Bachar el-Assad. C'est également la raison de l'absence de l'Iran à la conférence – un facteur important pour la sécurité en Irak – que seul l'Irak regrette finalement.
Ganoderma
(Selon Le monde du 15 septembre).