Le président français François Hollande a annoncé le 28 juillet que la France était tenue de respecter le contrat signé, et a affirmé qu'il prendrait une décision sur la remise ou non des navires de guerre Mistral à la Russie « dans les prochaines semaines ».

Navire de guerre français de classe Mistral lors d'une visite à Shanghai, en Chine, le 9 mai. Photo : THX/TTXVN.

S'adressant à la presse à Paris, le président Hollande a déclaré que les discussions étaient en cours et qu'il prendrait une décision finale dans les prochaines semaines. Aux termes d'un contrat de 1,2 milliard d'euros signé en 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la France doit construire deux porte-hélicoptères de classe Mistral pour la Russie. Il s'agit de navires de guerre de 180 mètres de long et de 22 000 tonnes, capables de transporter 16 hélicoptères, des dizaines de véhicules blindés et militaires, et jusqu'à 700 soldats. Le premier navire, baptisé « Vladivostok », devait être livré à la Russie au plus tard en novembre 2014, tandis que le second, baptisé « Sébastopol », devait l'être en 2015. Cependant, fin novembre dernier, dans un contexte de tensions entre la Russie et l'Occident sur la question ukrainienne, la France a décidé de reporter la livraison des deux navires à la Russie et a posé comme condition que le contrat ne soit mis en œuvre que si la Russie « joue un rôle positif » dans la résolution du conflit dans l'est de l'Ukraine. Les observateurs estiment que la suspension par la France de la livraison du premier navire de guerre Mistral à la Russie à la fin de l'année dernière était due à la pression des États-Unis et de leurs alliés occidentaux.

Depuis lors, la situation n'a pas évolué favorablement à la décision de céder les navires de guerre entre la France et la Russie. La France envisage la possibilité de revendre les deux navires à de nouveaux clients.

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu'il ne punirait pas la France pour avoir violé le contrat de livraison du navire Mistal, mais qu'il demanderait à Paris de rembourser à Moscou les coûts qu'elle paie actuellement.

Selon des médias russes, la France a proposé de modifier le contrat de livraison de deux Mistral, remboursant 785 millions d'euros à la Russie à condition que la France revende les deux navires de guerre. Cependant, la Russie exige toujours que la France prenne en charge tous les coûts, y compris ceux de la formation des marins et de la reconstruction du port de Vladivostok, où le premier Mistral doit servir de base.

Selon VNA