Le bouddhisme et la mission d'accompagnement de la consolidation de la paix

Vers une vie heureuse

La guerre est un fléau que tous ceux qui aspirent à une vie paisible rejettent. Elle a en effet engendré souffrance, mort et malheur parmi d'innombrables innocents. L'histoire de l'humanité est marquée par de nombreux conflits sanglants qui ont ravagé de nombreux pays. Prévenir la guerre afin que l'humanité puisse vivre en paix n'est pas seulement la responsabilité des penseurs et des dirigeants internationaux, mais aussi celle de toutes les organisations sociales, des religions et de tous les défenseurs de la paix.

De nombreuses activités bouddhistes visent à construire un monde de paix.

Pour résoudre le problème à la racine, le bouddhisme incite les individus à étudier et à pratiquer afin d'éveiller leur conscience, de cultiver la compassion et l'équanimité, d'atteindre l'éveil, de se réaliser pleinement et de savoir comment agir pour le bien de la société.

Le monde auquel aspire le bouddhisme est un monde de solidarité, d'amitié et de liens entre les personnes, un monde d'amour et de respect mutuel, où chacun s'entraide pour progresser et cheminer vers le bonheur.

À Nghệ An, des bouddhistes pratiquent la méditation en marchant. Photo : Duc Anh

Construire un monde pacifique pour le développement mutuel

C’est pourquoi les Nations Unies reconnaissent la Journée des Trois Jours du Bouddha (anniversaire, jour de l’Éveil et jour du Nirvana, célébrés le jour de la pleine lune de mai, correspondant à la pleine lune du quatrième mois lunaire – Vesak) comme une fête culturelle et religieuse mondiale. Il s’agit d’honorer le Bouddha, d’affirmer que ses enseignements sont conformes aux principes des Nations Unies et à l’évolution de l’humanité, et d’unir nos efforts pour bâtir un monde de paix, d’amitié et de développement mutuel.

Cependant, l'humanité n'a jamais connu la paix. Le monde est encore confronté quotidiennement, voire à chaque instant, à des conflits territoriaux, ethniques et religieux. De nombreuses nations continuent de souffrir des douleurs et des pertes causées par la guerre. Des enfants meurent à cause de la guerre et de ses conséquences, telles que la famine, la destruction des hôpitaux et des infrastructures, le manque de soins médicaux et d'assainissement, et l'absence d'accès à l'aide humanitaire. De plus, ils risquent d'être tués ou handicapés, enrôlés par des groupes armés, enlevés ou victimes de violences sexuelles.

Le vénérable Thich Dinh Tue a présidé la cérémonie d'accueil de la statue du Bouddha à la pagode Duc Hau, dans la ville de Vinh. Photo : Duc Anh

L'une des solutions consiste à promouvoir l'idéologie bouddhiste de paix et d'amitié, à éduquer et à guider les individus afin qu'ils agissent pour la paix et le bonheur, en prenant pour objectif commun la construction d'une société civilisée. Ce n'est qu'en bâtissant un monde paisible et heureux que nous pourrons espérer que les êtres humains cesseront d'être en colère et avides. Les germes de la guerre n'auront plus d'autre choix que de s'éteindre.

Poursuivant la tradition d'engagement international, accompagnant la nation bouddhiste vietnamienne dans l'histoire de la construction et de la défense de la patrie, et témoignant de sa responsabilité envers la communauté internationale, après avoir accueilli le Vesak des Nations Unies (VESAK) à deux reprises, en 2008 et 2014, notre Parti et notre État ont approuvé cette année la Sangha bouddhiste du Vietnam pour l'organisation du VESAK 2019, sur le thème : « Le bouddhisme comme vecteur de leadership mondial et de responsabilité partagée pour des sociétés durables ». De nombreux forums seront organisés autour de ce thème, notamment : « Un leadership responsable pour des sociétés durables », « Le bouddhisme comme vecteur d'harmonie familiale », « Le bouddhisme comme vecteur d'éducation » et « Le bouddhisme et la quatrième révolution industrielle ».

En particulier, le contenu de l'approche bouddhiste de la consommation responsable sera partagé par des dignitaires religieux, des chercheurs et des universitaires, tant au niveau national qu'international, sur l'importance et l'influence des activités bouddhistes responsables sur le développement des communautés résidentielles...

Le Vietnam a accueilli la fête de Vesak 2019 pour la troisième fois. Photo : ngaynay.vn

Environ 1 650 délégués internationaux, originaires de 112 pays et territoires, se sont inscrits pour participer au Festival Vesak 2019 au Vietnam. Parmi eux figurent de nombreux moines bouddhistes, patriarches, chefs religieux et chercheurs. Mme Armida Salsiah, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, ainsi que des dirigeants de nombreux pays, tels que le Président du Myanmar et le Premier ministre du Népal, sont attendus. Le Premier ministre Nguyen Xuan Phuc devrait assister à l'événement et prendre la parole lors de la cérémonie d'ouverture, tandis que le vice-président de l'Inde, Venkaiah Naidu, sera l'orateur principal. Près de 20 000 personnes, parmi lesquelles des représentants d'associations bouddhistes vietnamiennes à l'étranger, d'éminents bouddhistes vietnamiens de la diaspora, des compatriotes bouddhistes et des fidèles venus de tout le pays, participeront à cet événement religieux majeur.

Le Vesak 2019 est un événement majeur de politique étrangère, contribuant à renforcer le rôle et la place du bouddhisme vietnamien dans le processus d'intégration internationale, et affirmant la tradition historique et les valeurs humanistes du bouddhisme. Cette cérémonie offre aux chefs bouddhistes l'occasion de se rencontrer, d'échanger leurs expériences et de diffuser le message du Bouddha à l'humanité, un message de paix, d'harmonie, de progrès et de développement.