Le porte-parole du gouvernement français s'enfuit alors que des « gilets jaunes » vandalisent son bureau
M. Benjamin Griveaux et ses collègues ont dû courir se réfugier après que les « Gilets jaunes » ont écrasé leur voiture contre le portail principal du bureau.
Le porte-parole du gouvernement français, Griveaux, a déclaré qu'une douzaine de personnes, certaines vêtues de noir et d'autres de gilets jaunes, ont utilisé un petit véhicule de chantier pour pénétrer dans le bâtiment gouvernemental le 5 janvier. Ils ont également brisé plusieurs vitres et endommagé plusieurs voitures, selonBBC.M. Griveaux et ses collègues ont dû fuir par la porte arrière et se réfugier dans un hôtel voisin.
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Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement français. Photo : France24. |
Le président français Macron a condamné l'incident sur Twitter, affirmant que « ceux qui défendent la France, qui représentent la France, les symboles de la France » sont attaqués.
Les manifestations des « Gilets jaunes » en France sont entrées dans leur huitième semaine le 5 janvier et se sont propagées à travers le pays. La marche à Paris a débuté dans le calme, mais des échauffourées ont éclaté dans l'après-midi. Les manifestants ont lancé des gaz lacrymogènes et allumé des incendies, obligeant les forces de l'ordre à recourir à la force.
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a déclaré qu'environ 50 000 personnes avaient participé hier à des manifestations à travers la France, soit plus que la semaine dernière mais moins que les 280 000 de novembre 2018.
Le mouvement de protestation des « Gilets jaunes » a éclaté le 17 novembre, initialement pour protester contre le projet du gouvernement d'augmenter les taxes sur les carburants et exiger des améliorations dans la vie des gens, mais s'est ensuite élargi pour critiquer le président Emmanuel Macron.
M. Macron a cherché à atténuer la crise à la mi-décembre en annonçant un ensemble de mesures de 10 milliards d'euros (11,4 milliards de dollars) pour soutenir les retraités et les travailleurs à faibles revenus, et en reportant une hausse prévue de la taxe sur les carburants.
Cette décision divise les Gilets jaunes. Certains modérés sont prêts à dialoguer avec le gouvernement, tandis que d'autres continuent de protester et de faire pression sur lui, estimant que la solution proposée par ce dernier n'est pas satisfaisante.
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La porte du bureau de M. Griveaux à Paris a été endommagée par des manifestants. Photo : AFP. |
En début de semaine, Éric Drouet, l'un des leaders des « Gilets jaunes », a été arrêté une deuxième fois, accusé d'avoir organisé une manifestation à Paris sans en informer les autorités, comme l'exige la loi. Cette arrestation a suscité des critiques contre le gouvernement français, accusé d'« abus de pouvoir », et Drouet a été libéré au bout d'une journée.
L'arrestation de Drouet signale que le gouvernement français adopte une approche plus ferme face aux manifestations des « Gilets jaunes » qui durent depuis près de deux mois.
Toutefois, selon les observateurs, cette nouvelle approche pourrait se retourner contre eux dans un contexte où la population est toujours insatisfaite des politiques économiques du gouvernement.