Manifestation des « chemises rouges » de Thaïlande à Bangkok
Le 24 juin, des dizaines de milliers de partisans du mouvement pro-gouvernemental des « chemises rouges » du Front uni pour la démocratie contre la dictature (UDD) ont organisé une marche massive dans la capitale Bangkok, sur fond de signes de tensions politiques à nouveau en hausse dans le pays.
Un responsable de la police a déclaré qu'en début de soirée du 24 juin, environ 30 000 personnes avaient rejoint la marche. Selon le plan de l'UDD, la marche durerait jusqu'à minuit.
Des centaines de policiers ont été déployés pour maintenir l'ordre. L'accès aux voitures a également été interdit dans la zone du défilé afin d'éviter les embouteillages.
Manifestants en chemises rouges. (Source : Internet)
La marche des « chemises rouges » visait à marquer le « 80e anniversaire de l'instauration de la démocratie », en référence à la révolution du 24 juin 1932 qui a transformé la Thaïlande d'une monarchie absolue en une monarchie constitutionnelle. Le leader des « chemises rouges », Kokaew Pikulthong, a déclaré que cette marche témoignait de son inquiétude face aux menaces qui pèsent sur la démocratie.
S'adressant à la foule, M. Kokaew Pikulthong a souligné que la Thaïlande avait connu 20 tentatives ou coups d'État depuis 1932. Cette marche massive a également été perçue comme un appel au pouvoir judiciaire pour qu'il n'interfère pas dans la politique.
La Thaïlande est en proie à des troubles politiques constants depuis que Thaksin Shinawatra a été renversé de son poste de Premier ministre par un coup d'État en 2006. Les décisions de justice sont considérées comme jouant un rôle clé dans les tensions politiques, les tribunaux ayant contraint deux Premiers ministres pro-Thaksin à quitter leurs fonctions en 2008.
Des manifestations de grande ampleur des « chemises rouges » en avril et mai 2010 ont paralysé de nombreux quartiers du centre de Bangkok, entraînant une répression militaire, et plus de 90 personnes ont été tuées dans des affrontements entre l'armée et les manifestants.
Selon (Vietnam+) - DT