L'opposition libyenne rejette l'offre de négocier avec le gouvernement

March 9, 2011 10:02

Les rebelles ont rejeté hier une offre de négociations avec le gouvernement du président Kadhafi, tandis que les forces gouvernementales bloquent les avancées des rebelles et nient les informations selon lesquelles ils chercheraient à les contacter.

Selon l'ancien ministre libyen de la Justice Moustapha Abdeljalil, président du Conseil national, M. Kadhafi n'a pas personnellement envoyé d'envoyé spécial, mais des avocats du gouvernement de Tripoli ont proposé de servir d'intermédiaires aux deux parties pour négocier la fin des combats à Misrata, troisième ville de Libye à seulement 150 km de Tripoli, où de nombreux combats à l'arme lourde ont eu lieu.

« Nous voulons bien sûr arrêter le bain de sang, mais d’abord M. Kadhafi doit démissionner, doit quitter la Libye, et nous ne le poursuivrons pas », a déclaré le président du Conseil national.

Mais selon l'agence de presse AFP, un responsable du gouvernement libyen a confirmé qu'il n'y avait aucune offre de négociation de la part du gouvernement Kadhafi.


Les Nations Unies s'inquiètent du manque de vols pour rapatrier les citoyens asiatiques évacués de Libye.

Entamant sa quatrième semaine de combats contre le gouvernement, l'opposition libyenne contrôle désormais une grande partie de l'est du pays et plusieurs villes de l'ouest. Mais l'avancée des rebelles a été stoppée ces derniers jours par une contre-offensive gouvernementale, marquée par des frappes aériennes et des attaques meurtrières contre plusieurs villes.

Selon les dernières informations, un avion a bombardé hier un bâtiment près du port pétrolier de Ras Lanouf. C'est la première fois qu'un quartier résidentiel est bombardé à Ras Lanouf, dont les rebelles se sont emparés depuis le 4 mars.

Le ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, a accusé hier l'Occident de tenter de diviser la Libye en contactant ceux qui ont rejoint l'opposition. Kadhafi avait auparavant accusé la France d'« ingérence dans les affaires intérieures » après l'annonce par Paris de son soutien au Conseil national.

De leur côté, les pays occidentaux cherchent également à aider les rebelles, peut-être en établissant une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye ou en leur fournissant des armes, mais ces deux solutions se heurtent à de nombreux obstacles.

L'ONU estime que jusqu'à un million de personnes, principalement des travailleurs étrangers, ont fui la Libye ou y sont toujours bloquées, et a lancé un appel à dons internationaux de 160 millions de dollars pour l'aide d'urgence.

Les Nations Unies ont exprimé hier leur inquiétude face au manque de vols pour rapatrier les ressortissants asiatiques (notamment bangladais) et noirs africains. Selon l'évaluation de l'ONU, environ 5 000 personnes, dont 3 500 Bangladais, attendent d'être évacuées à la frontière égyptienne, où les tensions entre les personnes déplacées s'intensifient.

Pendant ce temps, au Yémen, le gouvernement peine à contenir l'escalade de la violence provoquée par les manifestations. Hier, des affrontements entre manifestants et troupes gouvernementales ont fait au moins 98 blessés.

Hier soir, des centaines de personnes sont également descendues dans les rues du Koweït, un État du Golfe, pour exiger le remplacement du Premier ministre et une réforme politique.

Le 7 mars, le prix du pétrole sur le marché new-yorkais a atteint 107 dollars le baril, son plus haut niveau depuis plus de deux ans. L'Arabie saoudite a assuré hier qu'elle empêcherait toute perturbation de l'approvisionnement du marché mondial du pétrole. Cette nouvelle a contribué à calmer les prix hier.


Selon Dan Tri

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