Les Philippines démentent l'accusation de Taïwan d'une fusillade mortelle
Les Philippines ont démenti le 18 mai les accusations de Taïwan selon lesquelles leurs garde-côtes auraient délibérément tué des pêcheurs.
Le pêcheur de 65 ans a été abattu par les garde-côtes philippins, qui ont déclaré que son bateau avait pénétré dans les eaux philippines.
Chen Wen-chi, chef de l'équipe d'enquête de Taïwan sur l'incident du 9 mai, a déclaré que la plupart des balles avaient touché le cockpit du bateau de pêche, où se cachaient les pêcheurs.
« Les preuves montrent clairement que les forces de l'ordre philippines ont intentionnellement tiré sur l'équipage du Guang Ta Hsin 28 », a déclaré Mme Chen lors d'une conférence de presse à Manille.
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Mme Chen Wen-chi, chef de l'équipe d'enquête de Taïwan, présente le rapport (Photo : AFP) |
La secrétaire à la Justice, Leila de Lima, et Ricky Carandang, porte-parole du président Benigno Aquino, ont nié les allégations de meurtre.
"L'enquête est toujours en cours, il est donc conseillé d'éviter toute déclaration prématurée qui tend à embrouiller les choses et à provoquer l'hystérie", a déclaré à l'AFP le porte-parole Carandang.
La secrétaire à la Justice De Lima a également exhorté, dans une déclaration séparée, la population à éviter de faire des déclarations qui « ajoutent de l'huile sur le feu ou aggravent les tensions actuelles entre les Philippines et Taiwan ».
Le président taïwanais Ma Ying-jeou a déclaré hier (17 mai) à Taipei que « si les forces de l'ordre philippines ont utilisé des armes pour tirer sur des bateaux de pêche non armés sans provocation, cela ne constitue pas l'accomplissement de leur devoir. Il s'agit d'un meurtre de sang-froid. »
Le président philippin Aquino a présenté mercredi des excuses « personnelles » pour cette mort « involontaire », qui découle du devoir des garde-côtes philippins de lutter contre la pêche illégale.
Manille a affirmé que ses forces avaient tiré en état de légitime défense pour désactiver les moteurs du navire et l'empêcher de percuter le patrouilleur.
Taïwan a rejeté les excuses. Le pays a rappelé son envoyé de facto, interdit l'embauche de travailleurs philippins et organisé des exercices militaires au large du nord des Philippines en début de semaine.
Le vice-président philippin Jejomar Binay a appelé samedi Taïwan à garantir la sécurité des travailleurs philippins face à la colère du peuple taïwanais.
« Nous avons entendu et lu dans la presse que des travailleurs philippins ont été battus et que quatre d'entre eux ont été hospitalisés », a déclaré le vice-président Binay aux journalistes.
« Nous appelons le peuple taïwanais à épargner les travailleurs philippins des conflits », a-t-il ajouté.
Un Philippin a été hospitalisé après avoir été attaqué par un groupe de jeunes hommes, ont rapporté les médias taïwanais.
« Nous avons également reçu des informations selon lesquelles les dirigeants taïwanais assureront la sécurité de nos travailleurs. Nous espérons qu'ils agiront en conséquence », a déclaré Abigail Valte, porte-parole d'Aquino.
Près de 10 millions de Philippins vivent ou travaillent à l’étranger et envoient chaque année chez eux des dizaines de milliards de dollars pour aider à relancer l’économie philippine.
Selon VOV-DT
