Les Philippines bombardent par erreur, tuant deux soldats
La bombe est tombée à près de 250 mètres de la cible, tuant au moins deux soldats de l'armée philippine et en blessant 11 autres.
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De la fumée s'élève après une frappe aérienne de l'armée de l'air philippine à Marawi - Photo : Reuters |
L'incident s'est produit lors d'une frappe aérienne de l'armée philippine ciblant des positions de militants pro-État islamique (EI) dans la ville de Marawi à midi le 12 juillet. Il s'agit du deuxième bombardement erroné de l'armée de l'air philippine en plus d'un mois.
L'incident précédent s'était produit fin mai, également à Marawi, tuant 11 soldats.
« Les premières informations indiquent que la bombe est tombée à environ 250 mètres de la cible. L'explosion a provoqué l'effondrement des bâtiments voisins, et des débris ont ensuite touché deux soldats », a confirmé à Reuters le lieutenant-colonel Jo-Ar Herrera, porte-parole de l'armée philippine.
« Nous sommes profondément attristés par ce malheureux incident. Nous apporterons notre soutien aux familles des soldats morts et blessés. Une première équipe d'enquête militaire a été mise en place pour déterminer les causes de cette erreur et éviter qu'elle ne se reproduise », a ajouté Herrera.
On ignore encore quel type d'avion a été utilisé et la bombe a raté sa cible. L'armée de l'air philippine a mobilisé tous les appareils disponibles pour la bataille de Marawi. Lors de l'incident de fin mai, le pilote pilotait un avion d'attaque léger SF-260 des années 1970.
Les plus modernes sont les avions légers d'attaque et d'entraînement FA-50, récemment acquis en Corée du Sud. Les plus anciens sont les avions d'attaque et de reconnaissance OV-10, transférés des États-Unis.
Cela fait plus d'un mois (le 23 mai) que les combats ont éclaté à Marawi. Plus de 500 personnes ont été tuées, dont 389 rebelles pro-EI, selon un communiqué de l'armée philippine. Les combats à Marawi ont provoqué le déplacement de plus de 260 000 personnes, selon Reuters.
Le président philippin Rodrigo Duterte a déclaré le 11 juillet qu'il ne lui fallait que 15 jours supplémentaires pour mettre fin à la guerre à Marawi.
Selon TTO
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