La radiation à Fukushima 1 est 10 millions de fois plus élevée !
Selon l'AFP, l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima n°1, dans le nord du Japon, a été porté à un niveau d'alerte extrêmement élevé lorsque la concentration de radiations s'étant échappée dans l'eau d'un réacteur de la centrale a été 10 millions de fois supérieure à la normale.
Selon les responsables de la compagnie d'électricité de Tokyo (TEPCO), la concentration de radiation actuellement mesurée ici est de 1 000 millisieverts/heure, un niveau extrêmement dangereux, forçant l'évacuation d'urgence des travailleurs exploitant les turbines des réacteurs.
« Il s'agit d'un niveau extrêmement élevé, probablement dû à une fuite d'eau d'un réacteur », a déclaré le porte-parole de l'agence de sécurité nucléaire, Hidehiko Nishiyama.
Un employé de Greenpeace mesure les niveaux de radiation.
dans le sol près de la centrale de Fukushima Daiichi. Source : Reuters
Les scientifiques affirment qu'une concentration de 1 000 millisieverts peut entraîner une exposition aux radiations, accompagnée de symptômes tels que nausées et vomissements. Une exposition de 100 millisieverts par an est considérée comme le niveau le plus bas, et une augmentation de ce niveau entraîne un risque accru de cancer.
Face aux inquiétudes concernant la possibilité de fuites de barres et de tuyaux de combustible, le secrétaire général du cabinet japonais Yukio Edano a admis que les progrès dans les efforts visant à prévenir une catastrophe nucléaire à la centrale étaient lents.
Pendant ce temps, selon le New York Times, des responsables de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont averti que l'accident nucléaire au Japon pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines encore, voire plus longtemps.
Le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, a déclaré que les autorités japonaises ne savent pas actuellement quelle quantité d'eau est nécessaire pour couvrir et refroidir le cœur du réacteur et les barres de combustible.
Des mesures d'urgence ont été déployées à partir d'aujourd'hui pour pomper l'eau dans les réservoirs aériens, après que plusieurs ouvriers ont été brûlés lors de l'installation de câbles pour réparer le système de refroidissement.
L'incident a accentué la pression sur TEPCO, car des travailleurs âgés de 20 à 30 ans ont été contraints de travailler avec des équipements de protection de qualité inférieure. Edano s'est engagé à publier des rapports publics sur le processus de reconstruction, face aux soupçons croissants de dissimulation.
La lenteur des efforts de reconstruction à la centrale nucléaire de Fukushima n°1 a éclipsé toutes les informations sur les efforts déployés pour surmonter les conséquences du tremblement de terre de magnitude 9,0 qui a provoqué des tsunamis dans le nord-est du Japon le 11 mars.
Les incendies et les colonnes de fumée blanche s'élevant de la centrale ont suscité une vive inquiétude dans toute la région Asie-Pacifique, et pas seulement au Japon, à propos de la catastrophe nucléaire la plus grave depuis Tchernobyl il y a un quart de siècle.
Selon TEPCO, des nuages radioactifs se propagent actuellement dans l'océan Pacifique, et la concentration d'iode radioactif dans l'eau de mer à proximité de la centrale est mesurée comme étant 1 850 fois supérieure au niveau autorisé (alors qu'un jour plus tôt, elle n'était que 1 250 fois supérieure).
Bien que l'agence japonaise de sécurité nucléaire ait écarté toute menace directe pour la vie marine et la sécurité des pêcheries, affirmant que les radiations pourraient être rapidement dispersées par les marées, plusieurs pays, dont l'Union européenne, Singapour, les États-Unis et la Chine, ont également suspendu les importations de produits agricoles et laitiers en provenance de la région de Kanto et de la zone entourant Tokyo.
Selon Vietnam+
