Des femmes des montagnes piégées pour vendre des fœtus pour 80 à 140 millions de VND
(Baonghean.vn) - C'est l'information fournie par le Comité populaire de la province de Nghe An en réponse aux pétitions des électeurs concernant la situation compliquée de l'achat et de la vente d'enfants, de femmes et de fœtus à la Chine dans les districts montagneux.
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Un journaliste du journal Nghe An évoque un cas de franchissement illégal de la frontière pour la vente de fœtus. Photo : |

Les femmes qui traversent la frontière pour vendre des fœtus
(Baonghean.vn) - Depuis environ un an, à Nghe An, on assiste à une recrudescence de l'achat et de la vente de fœtus - une nouvelle tactique des trafiquants d'êtres humains sur laquelle la loi ne dispose toujours pas de réglementation spécifique.
Selon la réponse du Comité populaire de la province de Nghe An, la situation en matière de traite d'êtres humains dans la province, notamment dans les districts montagneux, s'est récemment complexifiée. Une nouvelle méthode criminelle est apparue : les individus recherchent des familles dont les femmes enceintes (de 6 à 8 mois environ) sont issues de minorités ethniques dans les zones montagneuses afin de les attirer et de les inciter à se rendre en Chine pour accoucher, puis de vendre les enfants à des Chinois, pour un montant compris entre 80 et 140 millions de dongs par cas..
Dans le seul district de Ky Son, fin 2018, 25 cas de femmes enceintes issues de minorités ethniques se rendant en Chine pour accoucher ont été recensés. La police a vérifié et élucidé six d'entre eux, qui ont admis avoir revendu leurs enfants à la Chine après l'accouchement. Les autres cas, en raison de leur absence fréquente de la localité, n'ont pu être vérifiés ni élucidés.
Les personnes séduites et trompées étaient principalement des femmes issues de minorités ethniques vivant dans les régions montagneuses de l'ouest de Nghe An. Ces régions présentent un faible niveau d'éducation, une vie économique difficile, une population crédule et de nombreuses personnes sans emploi. Elles sont donc facilement séduites par ces personnes.
La nature de cet acte est « trafic d’enfants » mais comme la victime (l’enfant) n’a pas pu être sauvée et qu’il n’y avait aucun document ou base pour déterminer que la mère de la victime était partie en Chine (il n’y avait que la déclaration de la mère de la victime et la déclaration du sujet), l’enquête et le traitement ont rencontré de nombreuses difficultés.
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La traite des fœtus est fréquente dans les régions montagneuses de l'ouest de Nghe An. Photo : Google Maps |
Récemment, la police provinciale de Nghe An a également découvert plusieurs cas où ces individus étaient en route pour emmener des femmes enceintes en Chine afin de les accoucher et les vendre ensuite à des Chinois. Cependant, à ce stade, la mère de la victime n'avait pas encore accouché ; les poursuivre pour « traite d'êtres humains » ou « traite de personnes de moins de 16 ans » en vertu des articles 150 et 151 du Code pénal de 2015 serait donc inapproprié, et aucun document ne justifie de poursuites pour cet acte.
Dans les documents juridiques actuels, un fœtus n'est pas considéré comme un être humain (même dans le Code pénal de 2015, au point a, point c, clause 1, l'article 123 stipule deux circonstances distinctives "tuer 2 personnes ou plus" et "tuer une femme dont on sait qu'elle est enceinteIl est donc entendu que le fœtus n'est pas une seconde personne. Ainsi, concernant la gestion de l'acte d'achat et de vente de fœtus, la loi ne prévoit actuellement aucune réglementation.
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Les autorités aident une femme de la commune de Huu Kiem (Ky Son), attirée en Chine pour accoucher et rentrer chez elle. Photo : Document |
Face à la situation ci-dessus, la police provinciale de Nghe An a signalé au département C02 et a émis le dépêche officielle n° 59/CAT-PV01 daté du 5 décembre 2018, informant les dirigeants du ministère de la Sécurité publique, le juge en chef de la Cour populaire suprême et les départements professionnels du ministère de la Sécurité publique pour directives et conseils.
En attendant les instructions du gouvernement central, le Comité populaire provincial a publié le communiqué officiel n° 213/UBND-NC daté du 19 février 2019 ordonnant aux départements, branches, secteurs, comités populaires des districts, villes et bourgs de renforcer les solutions pour prévenir et combattre la traite des êtres humains et la traite des fœtus.
Actuellement, la police provinciale conseille et propose activement aux services judiciaires centraux des mesures visant à lever les difficultés et les obstacles dans la prévention et la lutte contre la traite des êtres humains et la traite des fœtus. Parallèlement, elle demande à toutes les unités de police de se coordonner avec les localités pour renforcer la propagande sur les nouvelles méthodes et astuces utilisées pour commettre ce type de criminalité, afin que tous les niveaux, services et individus puissent prévenir et réprimer efficacement ce type de criminalité.