Les femmes de la région montagneuse de Nghe An et leurs enfants suivent des cours d'orthographe...
(Baonghean.vn) - Durant leur enfance, la pauvreté et les difficultés les empêchaient d'aller à l'école. Aujourd'hui, de nombreuses femmes des hautes terres vont à l'école tous les soirs pour apprendre.
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Tous les soirs du lundi au vendredi, après une dure journée de travail, plus de vingt femmes du village de Lien Hong, commune de Cam Lam (Con Cuong), s'appellent pour se rendre à l'école primaire du village et suivre des cours d'alphabétisation. Photo : Cong Kien |
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Le cours d'alphabétisation a été organisé conjointement par l'Union des femmes de Cam Lam et l'école primaire pour femmes analphabètes. La classe compte 23 élèves : la plus âgée a 60 ans et la plus jeune 23 ans, la plupart ayant entre 40 et 50 ans. Photo : Cong Kien |
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En arrivant en classe, les élèves sont tous consciencieux et sérieux dans leurs études ; les enseignants les guident avec enthousiasme pour apprendre à écrire chaque trait et à effectuer des calculs, du plus simple au plus complexe. Photo : Cong Kien |
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Le directeur Tran Xuan Hung est notamment souvent présent en classe pour évaluer la capacité des élèves à recevoir des informations et ainsi aider les enseignants à adapter leurs méthodes d'enseignement et à élaborer des plans d'action adaptés. Il leur arrive même parfois d'accompagner directement les élèves dans leurs études et leurs devoirs. Photo : Cong Kien |
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Y Tan, née en 1997, est la plus jeune élève de la classe. Elle appartient à l'ethnie Xo Dang de Kon Tum et a épousé un homme de la commune de Cam Lam. Enfant, Y Tan suivait ses parents aux champs toute l'année. Elle n'allait donc pas à l'école et, une fois adulte, elle ne savait toujours ni lire ni écrire. À son arrivée ici, elle s'est inscrite à un cours d'alphabétisation. Chaque soir, elle amenait souvent ses deux filles, Ha Thi Nhi (née en 2013) et Ha Thi Thao (née en 2015), en classe. « Au début, j'avais du mal à écrire. Quand je lisais, je n'arrêtais pas d'assembler les syllabes, et quand j'écrivais, mes mains tremblaient et mon écriture ne correspondait pas à mes attentes. Maintenant, ça va mieux, je sais lire et écrire, mais c'est encore lent. Parfois, je dois demander à ma fille aînée, qui est en CP, de m'aider », explique Y Tan. Photo : Cong Kien |
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Mme Vi Thi Chien est aussi la doyenne de la classe (60 ans). « Quand j'étais petite, j'ai échoué en CP. Ma famille était pauvre, alors je devais rester à la maison pour m'occuper de mes jeunes frères et sœurs et aider mes parents à travailler. Plus tard, je me suis mariée, puis mon mari est décédé. J'ai élevé mes enfants seule. Toute l'année, je devais me soucier de gagner ma vie, je n'avais plus le temps d'étudier. Maintenant que j'ai plus de temps libre et grâce au soutien de l'Union des femmes, j'ai décidé d'aller à l'école pour ne pas être considérée comme analphabète… », confie Mme Chien. Photo : Cong Kien |
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Après plus de quatre mois d'études assidues, de nombreux étudiants ont appris à écrire rapidement et avec brio, avec précision et précision. Photo : Cong Kien |
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... et effectuer des calculs simples. Photo : Cong Kien |
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M. Tran Xuan Hung, directeur de l'école primaire de Cam Lam, a déclaré : « Lorsque l'Union des femmes de la commune a soulevé la question de la coordination de l'ouverture d'une classe d'alphabétisation pour les femmes du village de Lien Hong, nous avons pleinement soutenu le projet, créé les conditions nécessaires en termes d'infrastructures et constitué une équipe d'enseignants pour la mise en œuvre. Ce qui est remarquable, c'est l'esprit d'apprentissage et le sérieux des études. Après plus de quatre mois d'efforts, la plupart des élèves ont désormais un niveau équivalent à celui du CM1. » Photo : Cong Kien |