Quels autres atouts l'Occident possède-t-il pour aider l'Ukraine à contre-attaquer ?

Amérique et Russie October 3, 2023 07:12

(Baonghean.vn) – « Des chars Abrams américains sont en Ukraine et se préparent à renforcer nos brigades », a déclaré le président Zelensky. Il s’agit du dernier char occidental à ne pas encore avoir été engagé au front. Ce « cadeau » américain à Kiev permettra-t-il de renverser la situation ?

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Char Abrams M1 américain. Photo : Armée américaine

L'accord américain concernant le transfert de chars Abrams aux forces armées ukrainiennes était une condition préalable à l'envoi d'équipements par Kiev à partir d'autres pays partenaires. Ce n'est qu'après cet accord que l'Allemagne a accepté de fournir des chars Leopard. Les forces armées ukrainiennes possèdent aujourd'hui la plupart des véhicules de combat occidentaux.

Kiev fonde toutefois des espoirs particuliers sur le char Abrams. Cela se comprend aisément, car l'Abrams M1 est associé à des victoires retentissantes lors de l'opération Tempête du désert et de la seconde guerre d'Irak. Business Insider a commenté : « L'Ukraine recevra de vieux chars ».

En Ukraine, la situation est différente. Premièrement, Kiev ne recevra que 31 chars Abrams, la version M1A1, en développement depuis le milieu des années 1980. Deuxièmement, l'armée russe utilise une version considérablement modernisée du char T-72 : le B3M. Sans parler de modèles bien plus modernes.

Les médias occidentaux, qui ont assisté cet été à la destruction des avions Leopard allemands et Challenger britanniques, se montrent désormais beaucoup plus prudents dans leurs prédictions.

Business Insider (États-Unis) dresse une liste détaillée des facteurs susceptibles de gêner l'Abrams. En premier lieu, les champs de mines. « Comme tout véhicule blindé, l'Abrams peut rencontrer des problèmes liés aux mines, si celles-ci ne sont pas neutralisées. » précise la publication.

Deuxièmement, la maintenance du matériel représente un obstacle majeur. Les experts soulignent que le véritable risque réside dans le maintien de la capacité opérationnelle, car l'Abrams est un système très complexe qui exige un effort logistique considérable.

Un inconvénient majeur réside dans le niveau élevé de soutien financier. La maintenance des turbines requiert davantage de personnel qualifié que celle des moteurs diesel, selon le quotidien français Le Figaro, citant l'ancien commandant de bataillon de chars Leclerc, Yann Boivin.

Enfin, la répartition inégale du blindage de l'Abrams est préoccupante. Si le char peut résister aux impacts directs, ses flancs, son arrière et son toit sont faiblement protégés.

Les analystes notent que l'Abrams, en entrant en lice, est conçu pour répondre au T-72 soviétique. Cependant, les combats de chars sont rares au XXIe siècle. En revanche, les systèmes antichars, largement utilisés dans l'armée russe, seront plus efficaces pour neutraliser le M1A1. Les drones kamikazes, les hélicoptères Ka-52 et les missiles Vikhr-M constitueront les principales menaces pesant sur l'Abrams.

Les chars américains Abrams sont conçus avec une coque en uranium très résistante. Cependant, le lot de chars reçu par les forces armées ukrainiennes n'est ni le plus puissant ni le plus moderne. Par conséquent, Kiev se console en ne fondant pas de grands espoirs sur les Abrams pour renverser le cours du conflit.

Selon Ria Novosti
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