L'Occident explore toutes les options concernant le gel des avoirs russes

Selon RT, l'agence de presse Reuters a cité un haut responsable du Trésor américain qui a déclaré qu'aucune option n'était exclue alors que les pays du G7 continuaient de discuter de la possibilité d'utiliser les avoirs russes gelés par l'Occident pour aider l'Ukraine.

Washington et ses alliés ont gelé environ 300 milliards de dollars d'actifs de la banque centrale russe après avoir imposé des sanctions en réponse à l'opération militaire de Moscou en Ukraine en février 2022. Environ 200 milliards de dollars de cet argent sont détenus dans l'UE. Les États-Unis insistent depuis des mois sur le fait que le droit international autorise la saisie de ces fonds, mais l'Allemagne et la France ont exprimé leur inquiétude quant au risque de créer un précédent dangereux.

Un responsable anonyme du Trésor a déclaré mardi à l'agence que le sort des avoirs russes gelés serait discuté lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, prévue à Capri, en Italie, le 17 avril.

Les pays occidentaux envisageront toutes les options disponibles pour utiliser l'argent afin de soutenir Kiev, a déclaré la source, refusant de préciser quelle option était la plus réalisable.

Cependant, le responsable a précisé que même si les États-Unis et leurs alliés décident finalement de saisir tout l'argent de la Russie, l'Ukraine ne sera pas en mesure de recevoir la totalité du montant en une seule fois.

Le responsable a également averti qu'aucune avancée majeure ne se produirait cette semaine, car la décision finale sur la question serait prise par les dirigeants du G7.

D'autres sources proches du dossier ont déclaré à Reuters que l'une des « propositions les plus prometteuses » à l'étude verrait les États-Unis et leurs alliés saisir les intérêts des avoirs russes gelés pour les utiliser comme garantie pour des prêts ou des obligations émis pour aider l'Ukraine.

Le ministre ukrainien des Finances, Sergueï Marchenko, a déclaré à Reuters qu'il rencontrerait son homologue allemand Christian Lindner et d'autres responsables du G7 cette semaine pour discuter des actifs russes, soulignant la nécessité de l'unité du G7 quelle que soit l'approche adoptée par le groupe.

Moscou, pour sa part, a déclaré à plusieurs reprises que la saisie de leurs fonds constituerait un vol et saperait davantage la confiance mondiale dans le système financier occidental, et a averti qu'elle pourrait réagir de la même manière à une telle démarche des États-Unis et de leurs alliés.