L'Occident « joue avec le feu » en « donnant le feu vert » à l'Ukraine pour attaquer la Russie avec des armes lourdes

Le 17 mai (heure locale), la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que l'Occident ne risquait qu'une nouvelle escalade en armant et en encourageant Kiev à attaquer le territoire russe.

Cet avertissement intervient alors que les attaques ukrainiennes contre les villes russes se sont multipliées, en raison des pertes terrestres de Kiev dans la région de Kharkiv.

« Les profils personnels des Américains et des Britanniques, manipulateurs du régime de Zelensky à l'origine de ces attaques barbares, sont clairement visibles. Ils ont non seulement fourni des missiles à longue portée et des armes lourdes, mais ont également donné le feu vert à leur utilisation contre la Russie », a déclaré la porte-parole Zakharova aux journalistes.

« Une fois de plus, nous tenons à avertir clairement Washington, Londres, Bruxelles et les autres capitales occidentales, ainsi que Kiev, qui est sous leur contrôle, qu'ils jouent avec le feu. La Russie ne laissera pas les violations de son territoire sans réponse », a souligné la porte-parole.

Les 16 et 17 mai, l'armée ukrainienne a lancé une attaque coordonnée contre la Crimée, Krasnodar et d'autres régions russes à l'aide de drones et de bateaux sans pilote. Selon le ministère russe de la Défense, plus de 100 drones ont été interceptés en vol, tandis que six bateaux sans pilote ont été détruits par la flotte de la mer Noire.

Lors d'un point de presse le 17 mai, le ministère russe de la Défense a ajouté qu'au cours de la semaine écoulée, ses forces armées avaient intercepté des dizaines de missiles ATACMS de fabrication américaine, ainsi que près de 200 roquettes, dont celles lancées par des lanceurs HIMARS de fabrication américaine et Vampire de fabrication tchèque. Des bombes guidées Hammer fournies par la France, des missiles de croisière Storm Shadow de fabrication britannique et près de 330 drones ont également été utilisés lors de ces attaques.

Au total, 19 civils ont été tués dans la seule région russe de Belgorod le 12 mai, a déclaré le gouverneur Viatcheslav Gladkov. Le 17 mai, il a écrit sur le réseau social Telegram qu'un drone ukrainien s'était écrasé sur une voiture civile, tuant une femme et sa fille de 4 ans.

Le président russe Vladimir Poutine a réitéré le 17 mai que les bombardements de zones résidentielles incitaient Moscou à créer une zone tampon le long de la frontière avec l'Ukraine. « Si cela continue, nous serons contraints de créer une zone de sécurité. C'est ce que nous faisons », a-t-il déclaré lors d'une visite en Chine.

Le mois dernier, le New York Times citait de hauts responsables du Pentagone affirmant que les États-Unis avaient autorisé l'Ukraine à utiliser des missiles ATACMS contre des cibles en Crimée. Le secrétaire britannique à la Défense, Grant Shapps, a confirmé aux journalistes le 14 mai que Londres avait autorisé Kiev à attaquer la Crimée avec des armes fournies par le Royaume-Uni.

La Crimée a été le théâtre d’un référendum sur la sécession de l’Ukraine et l’annexion par la Russie en 2014.