L’Occident s’inquiète du fait que la Russie contrôle de plus en plus l’industrie céréalière.
(Baonghean.vn) - Bloomberg a déclaré que la Russie cherchait à contrôler une part importante de son industrie céréalière, ce qui pourrait lui conférer un pouvoir accru sur les exportations de céréales. Les négociants étrangers sont de plus en plus incapables de contrôler les approvisionnements en provenance de Russie.

La Russie renforce son contrôle sur son industrie céréalière, donnant potentiellement à l'État un plus grand pouvoir sur les exportations de céréales dans un contexte de préoccupations mondiales croissantes concernant la hausse des prix du blé, a rapporté Bloomberg le 27 mai.
Les géants occidentaux de l'agroalimentaire, dont Cargill et Viterra, devraient quitter le marché russe d'ici juillet 2023, le gouvernement leur ayant ordonné de céder la place aux entreprises locales, ce qui pèse encore davantage sur le commerce des matières premières. De ce fait, le marché des céréales reste moins aux mains des grandes entreprises, note Bloomberg, ce qui confère à Moscou une plus grande influence sur l'approvisionnement en blé, qui a joué un rôle clé dans la lutte contre la crise alimentaire mondiale ces dernières années.
En outre, selon Bloomberg, le contrôle de l’industrie céréalière par des entreprises « liées au gouvernement » a limité l’accès des commerçants étrangers aux approvisionnements russes, alors que les prix mondiaux du blé augmentent rapidement en raison de mauvaises récoltes.
L'influence de la Russie dans le secteur céréalier s'accroît, et la question clé est de savoir quel sera son impact sur les marchés mondiaux, selon les experts de Bloomberg. Moscou tente notamment de fixer des prix minimums officieux pour ses récoltes, et un renforcement du contrôle sur le secteur permettra au gouvernement d'influencer plus facilement les volumes d'exportation.
Il est évident que l'alimentation est également un outil stratégique susceptible d'influencer les enjeux militaires, politiques et économiques. Le conflit entre la Russie et l'Ukraine et ses conséquences actuelles en sont la preuve éclatante. La Russie accuse toujours l'Occident d'imposer des barrières à l'exportation de ses céréales et de ses engrais et refuse de rétablir l'accord sur la mer Noire malgré les appels des Nations Unies.
Si l'approvisionnement en blé russe est perturbé, le marché sera probablement confronté à un risque majeur d'approvisionnement, car les autres pays producteurs auront du mal à compenser. Cette situation pourrait entraîner une nouvelle hausse des prix mondiaux du blé.