Poutine met en garde les États-Unis contre une course aux armements incontrôlée
Le président russe a averti que la possibilité d’un retrait des États-Unis du traité FNI créerait le risque d’une course aux armements incontrôlée.
Le 30 novembre, le président russe Vladimir Poutine est arrivé à Buenos Aires, en Argentine, pour assister au sommet du Groupe des 20 principales économies développées et émergentes (G20).
Lors d'une réunion avec les dirigeants du groupe des BRICS en marge du sommet, le dirigeant russe a prononcé un discours dans lequel il a averti que la possibilité d'un retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) créerait le risque d'une course aux armements incontrôlée.
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Le président Vladimir Poutine et le président Donald Trump au sommet du G20. Photo : Reuters |
Dans son discours, le président russe V. Poutine a déclaré que la Russie était préoccupée par la situation complexe dans le domaine de la non-prolifération et du désarmement.
« On ne peut que s'inquiéter de la situation en matière de non-prolifération et de désarmement. Le possible refus des États-Unis de respecter le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (TNP), ainsi que la position floue sur la prolongation du Traité sur la réduction des armements stratégiques offensifs, créent le risque d'une course aux armements incontrôlée », a déclaré le dirigeant russe.
Le président Poutine a déclaré que la Russie espère que les pays BRICS unifieront leurs points de vue sur ce sujet, afin que celui-ci devienne un facteur important dans la mobilisation de tous les efforts de la communauté internationale pour assurer la sécurité et la stabilité internationales.
Le 20 octobre, le président américain Donald Trump avait annoncé publiquement son intention de se retirer du traité FNI. Washington n'en a pas encore officiellement informé Moscou. Le conseiller du président américain à la sécurité nationale, John Bonton, a souligné le 31 octobre que cette annonce devrait intervenir « en temps opportun ». Parallèlement, le 15 novembre, la secrétaire d'État adjointe américaine au contrôle des armements et à la sécurité internationale, Andrea Thompson, a déclaré que l'administration américaine n'avait pas encore pris de décision définitive quant au retrait de Washington du traité.