Comment Poutine a-t-il mis l’Amérique en échec et mat en Syrie ?

Le 30 septembre marquera les deux ans de l'intervention militaire de la Russie en Syrie pour soutenir le gouvernement du président Bachar al-Assad.

Avec l’aide de Moscou, M. Assad est revenu d’une position précaire à sa position la plus forte depuis le soulèvement anti-gouvernemental qui s’est propagé à travers la Syrie en mars 2011.

Le président russe Vladimir Poutine. Photo : Le Kremlin

Le dirigeant russe a soutenu Assad dès le début, défendant le président syrien de multiples façons. Il a même armé les troupes gouvernementales, défendu Assad au Conseil de sécurité de l'ONU et soutenu l'armée et l'économie syriennes.

Selon Forbes, l'intervention russe a véritablement changé la donne. Non seulement elle a permis au régime d'Assad de tenir bon, mais Poutine a également consolidé la présence militaire russe en Syrie, qui dure depuis au moins 49 ans.

Ce faisant, le président russe compromet la capacité de l’Amérique à projeter sa puissance militaire dans la région, assurant ainsi l’influence de Moscou dans l’un des pays les plus importants stratégiquement du Moyen-Orient.

Les opposants de longue date à M. Assad, comme le président turc Recep Tayyip Erdogan, ont également accepté les vues de Moscou sur le dirigeant syrien, et même l’Arabie saoudite pourrait changer de position en faveur de Moscou.

Le plus important pour Vladimir Poutine est qu’il puisse démontrer sa coopération avec l’Occident – ​​selon ses propres conditions.

Il a donné à la Russie l'image d'un acteur majeur du pouvoir et a acquis une reconnaissance internationale grâce à la récente initiative de cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie. La Russie, l'Iran et la Turquie sont responsables de la mise en œuvre de ce cessez-le-feu.

Les zones de désescalade bénéficient de protections plus faibles que celles soutenues par l'Occident. Moscou a déployé la police militaire pour surveiller le cessez-le-feu, mais les modalités d'application de cet accord restent floues.

Non seulement il a évité de s’enliser dans le « bourbier » syrien prédit par le président Obama en octobre 2015, mais le dirigeant russe a également pu mener une campagne relativement peu coûteuse.

Il est désormais sur la voie d'un retrait en douceur du conflit tout en préservant la présence et l'influence de la Russie. Poutine a également augmenté ses exportations d'armes, utilisant la Syrie comme terrain d'essai.

Et maintenant que la situation se stabilise dans des zones clés de la Syrie, les sociétés énergétiques russes commencent à envisager de reconstruire l’infrastructure énergétique du pays.

À l’approche de l’élection présidentielle russe de mars 2018, Poutine sera désireux de montrer qu’il a réussi et que l’Occident a échoué dans ses efforts pour créer la paix et ramener une vie normale dans de nombreuses régions de Syrie.

Selon Vietnamnet.vn