L'armée ukrainienne demande la mobilisation d'un demi-million de personnes supplémentaires.

Selon Ria Novosti, lors d'une conférence de presse le 19 décembre à Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que l'état-major général des forces armées ukrainiennes souhaitait ajouter 450 à 500 000 soldats.

« J’ai dit que j’avais besoin de plus d’arguments pour étayer cette décision », a déclaré le président Zelensky, soulignant qu’une mobilisation militaire d’une telle ampleur coûterait très cher, environ 500 milliards de hryvnias (soit l’équivalent de 13 milliards de dollars américains).

Le président Zelensky a également interrogé le Premier ministre Denis Shmygal et l'ensemble du gouvernement sur l'origine des fonds. Le dirigeant ukrainien a par ailleurs fait état de difficultés financières pour lever ces fonds. Selon M. Zelensky, le financement d'un seul soldat proviendrait des impôts de six citoyens réunis.

Le 18 décembre dernier, Maryana Bezuglaya, du parti Serviteur du peuple, proche du président, a annoncé la préparation d'un projet de loi sur l'égalité des sexes dans l'enrôlement et le service militaire. Ce texte vise à encourager les femmes à occuper des postes à l'arrière, et pas seulement dans le secteur de la santé.

Selon elle, les législateurs prévoient d'instaurer une formation militaire de base obligatoire pour les hommes et les femmes dès l'âge de 18 ans. Celle-ci comprendra des connaissances de base en tactique et en médecine, des compétences en maniement d'armes et en opérations de drones.

Selon Ria Novosti, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait précédemment indiqué que les forces armées ukrainiennes avaient perdu 383 000 soldats depuis le début de l'opération militaire spéciale russe. Il avait ajouté que la contre-offensive de l'été avait fait 159 000 morts et blessés parmi les soldats ukrainiens.

Depuis février 2022, l'Ukraine est soumise à la loi martiale et à un décret de mobilisation générale. Les hommes âgés de 18 à 60 ans n'ont pas le droit de quitter le pays. Le refus d'effectuer son service militaire constitue un délit passible d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.