Le parlement russe soutient l'annexion de la Crimée à la Russie

En conséquence, la Crimée organisera un référendum sur cette question le 16 mars, et non pas avant le 30 mars comme prévu précédemment.

Le 6 mars, le Parlement de la République autonome de Crimée, qui fait partie de l'Ukraine, s'est réuni et a approuvé à l'unanimité une décision de « fusionner avec la Fédération de Russie avec les droits d'un sujet directement sous la Fédération de Russie ».

Le 7 mars à midi (heure de Moscou), une délégation du Parlement de la République autonome de Crimée a rencontré des membres de la Chambre basse et de la Chambre haute de la Russie.

La présidente du Sénat russe, Valentina Matviyenko (à gauche), et le président du Parlement de la République autonome de Crimée, Vladimir Konstantinov, lors de la réunion (Photo : Reuters)

Lors d'une réunion à la Douma d'Etat, le président de la Douma d'Etat russe (chambre basse) Sergueï Narychkine a déclaré que le Parlement russe respecterait le « choix historique » de la Crimée lorsque les habitants de cette région autonome iront voter lors du prochain référendum sur l'adhésion à la Fédération de Russie.La délégation a été chaleureusement accueillie aux portes de la Chambre des représentants et du Sénat par des représentants d'organisations sociales russes et de nombreux Russes qui ont soutenu ce nouvel événement.

La Russie a également envoyé un signal clair selon lequel le parlement russe voterait en faveur de l’intégration de la Crimée à la Russie.

Le président de la Douma d'État russe, Narychkine, a déclaré : « Nous constatons que les dirigeants et les autorités de Crimée cherchent à unifier leurs actions avec l'opinion de l'ensemble de la population criméenne par le biais de la procédure la plus démocratique : un référendum. Nous respectons le choix historique du peuple criméen et soutenons le libre choix des habitants de Crimée et de Sébastopol. »

Les députés russes ont exprimé leur soutien à la décision du peuple de Crimée. Les dirigeants des groupes parlementaires du Parti communiste, de Russie Juste et du Parti libéral-démocrate de Russie ont également exprimé leur soutien au peuple de la République autonome de Crimée et condamné les récentes actions inconstitutionnelles en Ukraine, qui ont rendu la situation dangereuse et tendue pour tous.

« Je veux que vous croyiez que tout se passera exactement comme le souhaite le peuple de Crimée. Vous avez choisi la bonne option : rejoindre la Russie, car toutes les autres options changeront du jour au lendemain », a déclaré Vladimir Jirinovski, chef du groupe parlementaire du Parti libéral-démocrate de Russie.

« Un groupe d'émeutiers a pris le pouvoir et influencé les partis, les institutions et la population. Ils ont non seulement violé la loi, mais ont également mis tout le monde en danger. C'est pourquoi nous vous saluons et sommes convaincus que vous avez choisi une forme juste et fiable d'expression de la volonté du peuple. Car la volonté du peuple sera exaucée par un référendum et un vote honnête », a déclaré Guennadi Ziouganov, président du Parti communiste de la Fédération de Russie.

« Je pense qu'il existe des fondements juridiques internationaux à cette question. Nous sommes désormais prêts à engager des actions juridiques visant à modifier la Constitution concernant la procédure d'adhésion à la Fédération de Russie de territoires d'autres États. Ce projet de loi est à l'étude si le référendum en Crimée décide du rattachement à la Russie », a déclaré Sergueï Mironov, chef du groupe parlementaire du parti Russie Juste.

Les autorités de Crimée ont averti les autorités centrales ukrainiennes de la détérioration de la situation dans le pays et du risque que la république autonome n'y adhère pas, a déclaré le président du parlement de la République autonome de Crimée, Vladimir Konstantinov. La décision de rejoindre la Fédération de Russie et d'organiser un référendum en Crimée est parfaitement légale, tandis que les actions des autorités ukrainiennes sont illégales.

« Nous avons toujours été et serons toujours sur la bonne voie. Ceux qui prétendent être au pouvoir disent que nous violons la Constitution. Mais c'est ridicule. Ceux qui ont violé la Constitution sur la place de l'Indépendance et qui continuent de violer la loi nous accusent. Nous avons exercé notre droit lors du référendum, un droit inaliénable », a déclaré Konstantinov.

Immédiatement après la rencontre avec les députés de la Chambre basse, la délégation du Parlement de Crimée s'est rendue à la Chambre haute de la Fédération de Russie, où la décision du Parlement de la République autonome a également été considérée comme une décision historique et il n'y avait aucun doute sur la légalité du référendum en Crimée.

S'exprimant ici, la présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko, a souligné : « Le droit à l'autodétermination est un droit que nul n'est autorisé à enfreindre. Pourquoi personne ne dénonce-t-il le fait que le référendum sur l'indépendance de l'Écosse, qui aura lieu en septembre de cette année, viole la loi ? Et pourquoi le peuple de Crimée est-il privé de son droit légal de décider de son propre destin ? C'est une politique de deux poids, deux mesures. Un référendum est la forme la plus efficace pour recueillir l'opinion du peuple d'un pays. »

Les slogans et banderoles brandis lors des marches étaient : « Halte au fascisme et au nationalisme ». Les marches appelaient également à la paix et rappelaient que la Russie et l'Ukraine partageaient une histoire commune.

Dans l'après-midi du 7 mars, un grand rassemblement et un concert sur le thème « Nous serons ensemble » ont également eu lieu dans le centre de Moscou.

Selon VOV