Le Parlement écossais vote pour proposer un référendum sur la sortie du Royaume-Uni

Le 22 mars, le Parlement écossais a voté une proposition visant à organiser un nouveau référendum sur la possibilité de quitter le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord.

Le vote intervient une semaine avant que la Grande-Bretagne n'entame des négociations pour quitter l'Union européenne.

S'adressant aux députés, la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a critiqué l'idée selon laquelle l'Écosse doit quitter l'Union européenne si elle veut devenir un pays indépendant et a exigé qu'on lui confie une « responsabilité démocratique indéniable » pour organiser la consultation.

La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, s'adresse au Parlement. Photo : AFP

Le document devrait être adopté sans aucun obstacle, car le Parti national écossais dispose de la majorité au Parlement.

La semaine dernière, la Première ministre écossaise Sturgeon a annoncé son intention d'organiser un nouveau référendum sur l'indépendance de l'Écosse fin 2018 ou début 2019, arguant que le départ de la Grande-Bretagne de l'Union européenne et surtout du marché unique européen irait à l'encontre des souhaits de l'Écosse et risquerait d'entraîner la perte de dizaines de milliers d'emplois.

Lors de la première consultation sur la question en septembre 2014, 55 % des électeurs écossais se sont opposés à la séparation du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord.

Toutefois, selon Mme Sturgeon, la situation a changé et désormais 625 % des électeurs écossais sont favorables au maintien dans l’Union européenne.

La Première ministre britannique Theresa May a averti l'Écosse que ce n'était pas le bon moment pour organiser ce référendum, dans le contexte où le Royaume-Uni est sur le point d'entamer des négociations difficiles sur sa sortie de l'Union européenne, qui devraient durer deux ans.

Une fois approuvée par le Parlement, la demande de l'Écosse d'organiser un référendum devra recevoir le consentement du gouvernement britannique, puis être soumise au vote du Parlement britannique.

Selon VOV