Les légumes et la viande sont en tête de liste des résidus chimiques toxiques.
Les informations ci-dessus ont été fournies par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural lors de la conférence en ligne sur la sécurité alimentaire et l'hygiène de l'agriculture, de la foresterie et de la pêche qui s'est tenue le 4 avril.
Selon le ministère, l'inspection de la sécurité alimentaire des produits agricoles est effectuée par le biais de surveillance et d'échantillonnage, en se concentrant sur les légumes, les fruits, le thé, le porc et le poulet.
Ces produits à haut risque ont suscité une vive indignation publique. Les résultats de la surveillance et des échantillonnages montrent que la concentration de résidus chimiques toxiques dans les légumes et la viande est en tête de liste des produits agricoles.
Plus précisément, en 2012, le taux d’échantillons contenant des résidus de pesticides dans les légumes dépassant le niveau autorisé a eu tendance à diminuer, mais est resté élevé, à 96/1 200 échantillons (8 %), contre 106/1 500 échantillons en 2011.
Le porc figure sur la liste des aliments contenant des résidus hautement toxiques. Photo : DH
Concernant le porc et le poulet, les résultats de la surveillance de la contamination microbiologique réalisée en 2012 dans 17 provinces et villes ont montré que la contamination microbiologique restait élevée dans les abattoirs et les établissements de négoce de viande. Dans les établissements de négoce de porc, 28/275 (10 %) des échantillons de 2012 étaient contaminés par Salmonella. Dans les établissements de négoce de poulet, 30,7 % des échantillons de 2011 et 38,7 % des échantillons de 2012 étaient contaminés par E. coli, dépassant la limite autorisée.
Selon le Département de l'Agriculture, des Forêts et de la Gestion de la Qualité de la Pêche, si les légumes et la viande figurent toujours parmi les groupes à forte teneur en résidus toxiques, c'est en raison de l'absence de réglementation et d'instructions spécifiques concernant la mise en œuvre du programme de surveillance, notamment les procédures, les méthodes d'échantillonnage, la conservation, la livraison des échantillons et le traitement des résultats. Le champ d'application de la surveillance reste limité et ne couvre pas toutes les provinces et villes. De plus, le financement du programme de surveillance demeure instable chaque année, parfois en avance, parfois en retard, ce qui rend le personnel du programme passif. Par ailleurs, selon les responsables du Département de l'Agriculture et du Développement Rural de nombreuses provinces, comme Da Nang et An Giang, le mécanisme de coordination de la surveillance interprovinciale est encore laxiste, ce qui entraîne l'importation indiscriminée de denrées alimentaires (comme les légumes de Lam Dong, le porc et le poulet des provinces du sud).
Lors de la conférence, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Cao Duc Phat, a admis que les violations des règles de sécurité alimentaire restaient fréquentes dans le secteur de l'élevage et des produits animaux. « Même dans le secteur des légumes, le taux de contamination par les pesticides, dont les résidus dépassent les limites autorisées, reste très élevé par rapport aux pays développés. Il reste encore beaucoup à faire et des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir l'uniformité et l'efficacité de la réglementation en 2013 », a déclaré M. Phat.
Le ministre de l'Agriculture a également fixé un objectif général de réduction de 10 % du nombre d'établissements enfreignant les règles de sécurité alimentaire par rapport à 2012. Il convient de renforcer la supervision, l'inspection et les procédures judiciaires, le niveau le plus élevé étant la révocation des licences. La gestion de la chaîne d'approvisionnement doit être davantage encouragée, notamment en évaluant les risques et en ciblant les étapes les plus dangereuses afin d'éviter la propagation.
Selon Laodong-M