Le Real Madrid s'incline 0-1 à Anfield : les limites de Xabi Alonso
Courtois a effectué 8 arrêts ; Liverpool a tenté 17 tirs, dont 9 cadrés contre seulement 2 pour le Real ; 29 touches de balle dans la surface ont mis à mal le plan à quatre milieux de terrain de Xabi Alonso.
La défaite 1-0 à Anfield était le score le plus clément que le Real Madrid pouvait espérer. Elle a certes adouci le tableau, mais n'a pas masqué la réalité : le système de Xabi Alonso était mis à mal par Liverpool, et Thibaut Courtois était le seul rempart contre une défaite plus cuisante.
Les statistiques sont révélatrices : Courtois porte le fardeau, le Real est inoffensif.
Liverpool a tenté 17 tirs, dont neuf cadrés, contre seulement deux pour le Real Madrid. Les Reds ont touché le ballon à 29 reprises dans la surface madrilène, exerçant une pression constante. Courtois a dû effectuer huit arrêts pour limiter les dégâts et éviter une déroute pire que la défaite 5-2 face à l'Atlético Madrid.
Comme l'a observé Elias Israel : « un gardien de but de plus en plus performant est souvent le signe d'une équipe en déclin ». Lorsque ce gardien est le joueur vedette, c'est un symptôme évident d'une structure opérationnelle dysfonctionnelle.
Tactiques désynchronisées : le plan à quatre milieux de terrain s'effondre
Le plan gagnant du Clásico – quatre milieux de terrain avec Eduardo Camavinga à droite – n'a pas fonctionné à Anfield. Comme l'a souligné Joel del Rio, le Real Madrid a quasiment relâché son pressing après 20 minutes et s'est retrouvé submergé par l'intensité du Liverpool d'Arne Slot.
Ce qui était inquiétant, ce n'était pas seulement la performance, mais aussi la réaction de Xabi Alonso. Il a qualifié le match d'« équilibré » et a attribué la défaite à des « détails ». Or, selon l'analyse de MARCA, les statistiques contredisent cet argument : 17 tirs contre 2, 9 cadrés, 29 ballons touchés dans la surface – autant de signes d'un match inégal.
Le manque de flexibilité, l'absence de plan B et le comportement prévisible lors d'un match de haut niveau montrent qu'Alonso manque encore d'expérience face aux meilleurs entraîneurs.
Faiblesses fixes et ballons hauts : organisation défensive désordonnée
Les coups de pied arrêtés restaient un point faible majeur. Le seul but inscrit fut une tête de Mac Allister – un joueur d'1,75 m – illustrant une fois de plus les difficultés d'organisation défensive. L'image de Vinicius marquant Virgil van Dijk sur un corner témoignait du désordre dans la répartition des tâches défensives.
Le couloir de droite est bloqué : Camavinga est hors de position, Rodrygo ne change rien.
Le problème de l'extrême droite n'est pas résolu. Comme l'a souligné Pablo Polo, les expériences successives n'ont pas été concluantes : Camavinga s'est montré peu convaincant dans son nouveau rôle, et l'entrée en jeu de Rodrygo n'a pas amélioré la situation.
Courbe de performance en baisse : un signal inquiétant de la part des individus
L'influence positive, comparable à celle du Bayer Leverkusen, n'est plus perceptible chez nombre de joueurs d'Alonso. Dean Huijsen, 20 ans, en est un parfait exemple : il commet des erreurs défensives et perd confiance balle au pied, son point fort. Huijsen a effectué 55 passes, le meilleur total de l'équipe, mais il a privilégié la sécurité, jouant davantage sur les ailes que sur les passes vers l'avant.
Le contraste est encore plus frappant lorsqu'on le compare aux 59 % de possession du Real Madrid. Beaucoup de possession, mais un manque d'inspiration et de dangerosité : voilà le constat exact de l'attaque. Hormis Courtois et l'effort remarquable de Bellingham, l'équipe n'a guère brillé.
Un signal d'alarme pour Xabi Alonso
La défaite 1-0 à Anfield était plus qu'un simple mauvais résultat ; elle a soulevé des questions sur la gestion du match par Xabi Alonso et sur la véritable profondeur de l'effectif du Real Madrid. La tâche immédiate : combler les lacunes collectives sur coups de pied arrêtés et ballons aériens, trouver une solution sur le flanc droit, rétablir le pressing et le jeu offensif, et redonner confiance et forme aux joueurs clés.
Si les failles systémiques ne sont pas rapidement comblées, une défaite « douce-amère » comme à Anfield pourrait bien n'être que le prélude à un vide encore plus profond.


