Comment évaluer légalement des produits et services ?
(Baonghean.vn) - Le fait que les consommateurs et les réseaux sociaux évaluent les produits et les marques affecte plus ou moins la réputation et l'activité de ces produits et marques. Ces avis sont-ils donc légaux ?
Mme Nguyen Minh A. (42 ans) possède un restaurant de pho établi depuis longtemps, présent dans plusieurs provinces et villes du pays. Récemment, Mme A. a vu par hasard son restaurant partagé par des utilisateurs de TikTok, avec des commentaires et des critiques. Parmi ces commentaires, une vidéo d'un compte TikTok nommé Pham B. publiait des commentaires négatifs sur la qualité de son pho, ce qui a entraîné une forte baisse de ses revenus ce mois-là.
Mme A a demandé :Le tiktoker Pham B. a-t-il le droit d'évaluer votre restaurant de pho ? Les avis négatifs et faux seront-ils sanctionnés ?
Répondre:
Il n'existe actuellement aucune loi interdisant l'évaluation ou le partage de ses propres expériences lors de l'utilisation d'un produit ou d'un service, y compris les services de restauration (cette activité est appelée « avis »). Il s'agit également du droit à la liberté d'expression des citoyens reconnu par la Constitution. La loi de 2010 sur la protection des consommateurs stipule que les consommateurs ont le droit de donner leur avis aux organisations et aux particuliers commerçant des biens et des services sur les prix, la qualité des biens et des services, le style de service, les méthodes de transaction et tout autre contenu lié aux transactions entre les consommateurs et les organisations et les particuliers commerçant des biens et des services.
L'article 9, clause 2, de la loi sur la protection des consommateurs de 2010 stipule également que les consommateurs ont l'obligation d'informer les agences d'État, les organisations et les particuliers concernés lorsqu'ils découvrent des biens et des services circulant sur le marché qui ne sont pas sûrs, qui causent des dommages ou menacent de causer des dommages à la vie, à la santé et aux biens des consommateurs ; et les actes des organisations et des particuliers qui commercialisent des biens et des services qui portent atteinte aux droits et intérêts légitimes des consommateurs.
Toutefois, lorsqu'ils exercent leurs droits, les citoyens ont également l'obligation de respecter les droits d'autrui. Ils doivent assumer la responsabilité de leurs commentaires et évaluations, en veillant à ne pas violer l'éthique sociale, à ne pas porter atteinte aux intérêts de la nation, du peuple, ni aux droits et intérêts légitimes d'autrui.
Si M. B. utilise son influence sur les réseaux sociaux pour évaluer des produits, des services et des aliments qui sont faux, injustes, fabriqués ou qui diffusent de fausses informations... dans le but de discréditer des produits, des services et des aliments, de semer la confusion chez les consommateurs et de causer des dommages aux organisations et aux individus, il s'agit d'une violation de la loi.
Selon sa nature et sa gravité, ce comportement peut faire l'objet de sanctions administratives ou, plus sérieusement, de poursuites pénales. Au point a, clause 1, article 101 du décret n° 15/2020/ND-CP prévoyant des sanctions administratives dans les domaines des postes, des télécommunications, des radiofréquences, des technologies de l'information et des transactions électroniques : amendes de 10 à 20 millions de VND ; confiscation des pièces à conviction et des moyens de violation ; suppression forcée des informations fausses ou trompeuses.
Ou plus sérieusement, Mme A. peut dénoncer le comportement de B. comme présentant des signes de commission du délit de diffamation en vertu de l'article 156 ou du délit de fourniture ou d'utilisation illégale d'informations sur des réseaux informatiques ou des réseaux de télécommunications en vertu de l'article 288 du Code pénal de 2015, modifié et complété en 2017. En outre, Mme A. peut intenter une action en justice pour demander une indemnisation pour dommages si elle estime que M. B. a fourni de fausses informations sur le produit, causant ainsi des dommages aux activités commerciales et de production.