La Roumanie, la Pologne et la Lettonie craignent les opérations hybrides russes
Les présidents de Roumanie, de Pologne et de Lettonie ont publié le 11 juin une déclaration commune exprimant leur inquiétude face aux opérations conjointes de la Russie.
Cette déclaration a été faite alors que les dirigeants des trois pays participaient à un sommet de neuf pays sur le flanc oriental de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) - également connu sous le nom de groupe Bucarest 9 (B9) - à Riga, en Lettonie.

« Nous sommes profondément préoccupés par les récentes opérations hybrides dangereuses menées par la Russie sur le territoire allié, qui constituent une menace pour notre sécurité... Nous agirons individuellement et collectivement pour contrer ces opérations, renforcer notre résilience et continuerons à nous coordonner étroitement pour garantir que l'Alliance et ses alliés sont prêts à dissuader et à se défendre contre les opérations ou attaques hybrides », indique le communiqué conjoint.
Les dirigeants de Lettonie, de Pologne et de Roumanie se sont également engagés à poursuivre le renforcement du flanc oriental de l'OTAN, de la Baltique à la mer Noire. Pour atteindre cet objectif, le B9 devra accroître ses dépenses de défense et investir dans ses industries de défense.
Les pays du flanc oriental de l'OTAN accusent la Russie d'utiliser des tactiques allant du sabotage et des cyberattaques à l'immigration clandestine pour fomenter l'instabilité. Moscou a nié à plusieurs reprises ces accusations.
Le groupe B9 a été créé en 2015 à l'initiative de la Pologne et de la Roumanie dans le but de renforcer le flanc oriental de l'OTAN. Il comprend également la Bulgarie, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie, tous membres actuels de l'Union européenne (UE) et de l'OTAN.