Une météorite apporte sur Terre une pierre verte semblable à une émeraude

Une pierre verte identique à une émeraude pourrait être arrivée sur Terre via la plus grande explosion de météorite de l'histoire de l'humanité.

La pierre bleue est originaire de l'espace. Photo : Lidiya Korshunova.

Selon le Siberian Times, la pierre semi-transparente a été découverte au cœur d'une forêt de conifères, sur la rive escarpée de la rivière Metlyakovka, qui se jette dans la rivière Kan, à Krasnoïarsk, en Russie. Selon la lumière, elle brille en vert, bleu et même orange.

L'historienne et géologue Lidiya Korshunova a déclaré que son mari avait trouvé la pierre lors d'une randonnée avec des amis il y a près de quatre ans. Au début, il a cru qu'il s'agissait d'un verre artificiel provenant d'une mine abandonnée des environs et l'a placé dans son aquarium comme décoration.

Après avoir lu un article du géochimiste et minéralogiste soviétique Vladimir Vernadsky, Korshunova a commencé à soupçonner l'origine de la pierre. L'analyse a révélé que, par rapport au verre ordinaire, la pierre contenait 7,5 fois plus de nickel, 6 fois plus de cuivre, 20 fois plus de zinc, 3 fois plus de cobalt, 3 fois plus de titane et 40 fois plus de chrome. Korshunova a conclu que la pierre n'était pas un produit artificiel.

On trouve également des quantités similaires de ce minéral dans les tectites, qui donnent à certaines pierres leur couleur verte. Elles se forment lorsque des débris en fusion provenant de l'explosion d'une météorite sont dispersés dans l'air.

Evgeny Dmitriev, ancien expert de l'Agence spatiale russe, pense que la pierre est arrivée sur Terre via la météorite de Toungouska, qui a explosé le 30 juin 1907 en Sibérie et a rasé une zone de 2 000 kilomètres carrés. Cette explosion météoritique est considérée comme la plus importante de l'histoire de l'humanité, détruisant 80 millions d'arbres centenaires. La pierre a été découverte à 670 kilomètres du centre de la Toungouska. Elle est exposée dans la ville de Zelenogursk et porte le nom de Kanskit, d'après la rivière Kan.

Selon VNE