L'Arabie saoudite nomme sa première femme ambassadrice aux États-Unis

La nomination par l'Arabie saoudite de la princesse Reema bin Bandar au poste d'ambassadrice aux États-Unis marque la première fois dans l'histoire du pays qu'une femme occupe le poste d'ambassadrice diplomatique de haut rang.

Sputnik News a rapporté que le 24 février, un décret royal saoudien a nommé la princesse Reema bint Bandar ben Sultan ambassadrice aux États-Unis en remplacement du prince Khalid ben Salmane. Par ailleurs, le prince Khalid, frère cadet du prince héritier Mohammed ben Salmane, a également été nommé vice-ministre de la Défense.

Dans un message publié sur sa page Twitter personnelle, la princesseReema bint Bandar a remercié le prince héritier pour sa confiance en la nommant à ce poste.

La princesse Reema bint Bandar est la fille de l'ancien ambassadeur de longue date Bandar bin Sultan Al Saud, qui a été chef de l'ambassade saoudienne aux États-Unis de 1983 à 2005. Il a ensuite été nommé secrétaire général du Conseil de sécurité nationale et a également été directeur général des services de renseignement saoudiens.

La princesse Reema est née à Riyad, mais a grandi à Washington lorsque son père était ambassadeur aux États-Unis. Avant sa nomination, elle a déployé de nombreux efforts pour lutter contre les idées reçues et promouvoir l'autonomisation des femmes dans ce pays islamique.

L'Arabie saoudite est connue pour être un pays islamique strict envers les femmes. Le pays se classe 141e sur 144 pays étudiés en matière d'égalité des sexes, devançant seulement la Syrie, le Pakistan et le Yémen (selon le rapport 2016 du Forum économique mondial sur les inégalités entre les sexes). Cependant, ces derniers temps, l'Arabie saoudite a fait de grands progrès en matière de droits des femmes, abolissant progressivement les lois restrictives et commençant à leur permettre d'assumer des rôles majeurs dans la société.