L'Arabie saoudite rejette l'« accord du siècle » proposé par les États-Unis
(Baonghean.vn) - Le 1er août, le journal israélien Haaretz a révélé une lettre envoyée par le roi d'Arabie saoudite Salman bin Abdulaziz à la Maison Blanche, dans laquelle l'Arabie saoudite exprimait son rejet du plan de paix du président américain Donald Trump.
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Le président américain Donald Trump et le roi d'Arabie saoudite Salmane ben Abdelaziz. Photo : Internet |
Dans un article, Haaretz a déclaré : « L’Arabie saoudite a informé l’administration du président américain Donald Trump qu’elle ne serait pas en mesure de soutenir le plan de paix entre Israël et la Palestine, que les médias appellent « l’accord du siècle », si l’accord ne mentionne pas que Jérusalem-Est est la capitale de l’État palestinien. »
Haaretz a cité deux diplomates impliqués dans les négociations du plan de paix qui ont déclaré : « Le roi Salmane ben Abdelaziz a exprimé son soutien à la position palestinienne et a assuré les dirigeants arabes que le royaume restait attaché à l'initiative de paix arabe de 2002, qui prévoit la création d'un État palestinien basé sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. »
Le roi saoudien a exprimé cette position lors de récents appels téléphoniques avec de hauts responsables américains, le président palestinien Mahmoud Abbas et d'autres dirigeants arabes, explique le journal.
Selon la même source, le roi Salman a également émis un ordre urgent d'allouer 80 millions de dollars à l'Autorité palestinienne pour compenser les pertes subies lorsque les États-Unis ont interrompu leur aide.
Haaretz a cité une source diplomatique anonyme déclarant : « Le changement de position de l’Arabie saoudite sur le plan de paix est dû à la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël et au transfert de l’ambassade américaine dans cette ville. » La source a ajouté : « L’Arabie saoudite a informé l’administration américaine : « Nous ne sommes actuellement pas en mesure de mettre en œuvre ce que nous avions promis avant la décision américaine sur Jérusalem. »
Le journal a souligné que « l'Égypte et la Jordanie ont exhorté l'administration américaine à proposer un plan de paix si elle veut être juste envers la partie palestinienne ». La source a ajouté que la Jordanie a averti l'administration Trump que tout plan favorisant Israël provoquerait des troubles en Jordanie, forçant Oman à rejeter la proposition.
L'agence de presse Reuters a également révélé ce point de vue pour la première fois le 29 juillet, en citant un haut diplomate arabe à Riyad : « Les États-Unis se trompent en croyant qu'un pays peut faire pression sur les autres pour qu'ils se soumettent, mais il ne s'agit pas de pression. Aucun dirigeant arabe ne peut renoncer à Jérusalem ni au peuple palestinien. »