Nombre record de terroristes condamnés au Royaume-Uni

La police britannique lutte contre le terrorisme.

Les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur britannique le 14 septembre montrent que le nombre de terroristes traduits en justice au Royaume-Uni a atteint son plus haut niveau depuis près de dix ans. Plus précisément, 100 personnes ont été traduites en justice au cours des douze mois précédant le 30 juin, soit une hausse de 39 % par rapport à l'année précédente. Parmi elles, 90 ont été condamnées, soit le chiffre le plus élevé depuis le début de la collecte de données en 2009. Par ailleurs, le nombre d'arrestations liées au terrorisme a diminué de 22 %, passant de 449 à 351, la raison étant qu'un pic d'arrestations a été enregistré en mars dernier après cinq attentats terroristes.

S'adressant aux journalistes au sujet de l'annonce du ministère de l'Intérieur, le responsable du ministère, Dean Haydon, a souligné : « Nous constatons une baisse du nombre d'arrestations au cours des 12 derniers mois, mais ce chiffre doit être replacé dans le contexte du fait que nous avons déjoué 13 complots impliquant des extrémistes islamistes et quatre complots impliquant des extrémistes de droite depuis mars 2017. Cela ne représente donc certainement pas une réduction de la menace terroriste à laquelle nous sommes confrontés. »

Selon M. Haydon, le nombre record de personnes traduites en justice, ainsi que la réduction du nombre d’arrestations, ne font que démontrer les efforts de la police et des forces de sécurité pour protéger la population et traduire les criminels en justice.

La police britannique maintient un niveau de sécurité élevé et prévient que la menace terroriste qui pèse sur le pays demeure sérieuse malgré la baisse du nombre d'arrestations. Ces derniers temps, le Royaume-Uni a été le théâtre de nombreux attentats terroristes sanglants dans les grandes villes, notamment celui du 22 mars 2017 devant le Parlement britannique, qui a fait au moins cinq morts et plus de quarante blessés. Cet attentat est considéré comme le plus grave à Londres depuis l'attentat suicide de juillet 2005, qui avait fait 52 morts.