Startup vietnamienne : Soap Bubble Market

June 30, 2016 17:20

(Baonghean) - Quand j'étais à Paris, j'allais souvent dans un petit café du 13e arrondissement. Objectivement, ce café n'avait rien de spécial : des boissons normales, une décoration normale et un emplacement… normal.

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En fait, l'habitude de s'asseoir dans ce café est liée à un passe-temps plutôt amusant : jouer au loto à gratter. Juste à côté se trouve une épicerie. Après avoir acheté un ticket à gratter gagnant (5 euros), je me suis assis à une table libre et j'ai commandé un chocolat chaud avec beaucoup de crème fouettée. Et puis, dans le froid de l'hiver parisien, quoi de plus agréable que de siroter un chocolat chaud, en grattant lentement chaque numéro du ticket et en le comparant soigneusement aux numéros gagnants.

J'appelais le serveur le dieu de la chance. Chaque fois qu'il passait devant ma table, il me faisait un clin d'œil malicieux et me demandait : « Comment va votre chance aujourd'hui ? » – Hmm, pas terrible. – Oh, allez, je viens de verser de la crème double sur votre cacao, ne le dites pas au patron, sinon c'est moi qui serai malchanceux. » Une conversation sans fin, mais qui égayait un peu l'ambiance. Il y avait des jours où le dieu de la chance me souriait et je continuais à gratter des cases de 10 et 15 euros. Me récompensant avec quelques cartes à gratter supplémentaires – histoire de prolonger la joie –, je faisais signe au serveur de s'asseoir et d'en gratter une. C'était un ticket gagnant de 5 euros, que je lui disais de garder – une sorte de pourboire. En retour, je recevais un grand sourire et mon clin d'œil habituel.

De retour au Vietnam, j'ai eu l'occasion de visiter de nombreux cafés, dont beaucoup étaient célèbres. La plupart avaient investi massivement dans l'agencement, les boissons et l'emplacement, mais je ne retrouvais toujours pas le même attachement que j'éprouvais à cette petite boutique parisienne ordinaire à l'époque. Ce n'était peut-être pas leur faute, mais entre nous, il manquait un peu de chance, un destin, un catalyseur pour transformer une visite occasionnelle en habitude.

Ces derniers jours, j'ai beaucoup entendu parler d'une célèbre marque de café – disons, disons-le. Un modèle de « start-up » prometteur, dont le nombre de magasins s'est rapidement multiplié après son lancement, recevant des capitaux d'investissement à six chiffres en devises étrangères de la part de fonds d'investissement étrangers. Pourtant, cette célèbre chaîne commerciale a été accusée par un fournisseur de matières premières d'être endettée à plusieurs milliards de dongs, évitant ainsi de payer. Une controverse a éclaté sur les forums de jeunes entrepreneurs. Nombreux sont ceux qui ont critiqué le modèle de la start-up, sa course à la quantité, son apparence tape-à-l'œil et ses rapports financiers exorbitants qui ont aveuglé les fonds d'investissement. Certains ont également affirmé qu'il n'y avait rien de mal à ce que des start-ups transfèrent ce modèle, car c'est aussi un type d'activité et les acheteurs doivent être vigilants.

Je ne suis pas dans le monde des affaires, donc je me fiche des histoires de bien et de mal qui alimentent les débats. Je suis un peu triste en pensant aux cafés tape-à-l'œil construits juste pour… vendre. Je suis un peu triste pour les clients qui attachent leur plaisir personnel à un espace familier, et qui voient soudain tout changer, sans raison. Les start-ups qui courent après des chiffres virtuels sur papier ne peuvent certainement pas survivre longtemps. Et lorsque cela se produit, non seulement le rêve de l'entrepreneur, mais aussi l'amour des clients éclatent comme une bulle de savon.

Hai Trieu

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