Le Su-35 n'apporte pas la puissance escomptée par la Chine.

Bien qu'équipées de 14 avions de chasse Su-35, selon de nombreux experts, elles ne déploient pas la puissance que Pékin avait calculée.

Selon l'agence TASS, le 22 décembre, la Russie a livré à l'armée de l'air chinoise un deuxième lot de dix chasseurs multirôles Su-35 de génération 4++. Un premier lot de quatre Su-35 avait été livré à la Chine par la Russie fin 2016.

Parallèlement aux informations concernant le transfert des Su-35, le directeur du Service fédéral russe de coopération militaro-technique, Dmitry Shugaev, a annoncé que Moscou ne finaliserait pas avant 2019 le contrat portant sur 24 Su-35 avec la Chine.

Un pilote chinois ramène son Su-35 à destination.

Selon les informations publiques, la Chine et la Russie ont officiellement signé un contrat pour l'achat de ce chasseur de génération 4++ en 2015. Le contrat devait être finalisé trois ans après sa signature officielle, soit en 2018. Cependant, suite à une déclaration de M. Dmitry Shugaev, le contrat sera retardé d'un an.

Le constructeur russe Sukhoi a déclaré que le Su-35 est un chasseur multirôle de génération 4++ équipé d'un moteur à réaction moderne AL-117S, capable de voler à une vitesse maximale de 2 500 km/h, avec une autonomie de 3 400 km et un rayon d'action en combat d'environ 1 600 km.

Pékin a commencé à s'intéresser au Su-35 en 2008 lors du salon international Airshow China, mais ce n'est qu'en 2011 que les deux parties ont officiellement signé un contrat d'achat.

Concernant le projet de Pékin d'utiliser le Su-35, The Diplomat a cité des informations non vérifiées provenant de l'armée de l'air chinoise, indiquant que cette dernière pourrait déployer le Su-35 pour opérer en mer de l'Est et en mer de Chine orientale afin d'obtenir un avantage sur les pays ayant des différends de souveraineté avec Pékin.

Selon The Diplomat, après l'acquisition du Su-35, la Chine privilégiera probablement son déploiement en tant que force aérienne de combat. L'autonomie du Su-35 sera pleinement exploitée en mer de Chine méridionale, permettant la mise en place d'un réseau de défense aérienne face à l'île de Hainan et la réalisation de patrouilles de longue durée sans ravitaillement.

Toutefois, cet avantage sera de courte durée car, dans un avenir proche, la présence des Su-35 en mer de Chine méridionale ne sera plus l'apanage de l'armée de l'air chinoise. Selon les dernières informations communiquées par l'ambassadeur d'Indonésie en Russie, Vahid Supriyadi, l'armée de l'air indonésienne va acquérir huit chasseurs Su-35 de génération 4++ auprès de la Russie, ainsi que plusieurs autres appareils dans le cadre d'un transfert de technologie.

M. Vahid Supriyadi a souligné que, fondamentalement, les deux parties ont achevé le processus de négociation des termes du contrat d'achat d'avions de fabrication russe et discutent actuellement de la phase de règlement final, notamment de la question du transfert par la Russie de la technologie de production du Su-35 à l'Indonésie.

La manière dont la Russie vend et transfère des technologies à l'Indonésie montre que la possession du chasseur Su-35 de génération 4++ ne constitue plus un atout majeur pour la Chine dans la région.

Selon le journal Dat Viet