La vérité sur la malédiction des momies égyptiennes

Un éminent égyptologue a affirmé que l’histoire d’une momie déversant sa colère sur ceux qui violent son lieu de repos éternel est en grande partie le produit de la fantaisie hollywoodienne.

Les momies égyptiennes sont souvent associées à des malédictions. Photo : Ancient Origins.

Selon Xinhua, la conférence, qui a rassemblé des experts de premier plan dans le domaine de l'égyptologie du monde entier, a eu lieu à la mi-mars à Swansea, au Pays de Galles, et a examiné l'existence de malédictions et de démons.

Le Dr Kasia Szpakowska, professeure agrégée d'égyptologie à l'Université de Swansea, au Pays de Galles, et coordinatrice de la conférence, a confirmé l'existence de malédictions, de démons et d'avertissements associés à de nombreux sites funéraires en Égypte. Mais lorsqu'ils deviennent le sujet de films hollywoodiens, la vérité est souvent exagérée et transformée en éléments fantastiques pour semer la peur parmi les spectateurs.

Environ 90 experts de nombreux pays, dont l’Égypte, le pays des pharaons, ont assisté à la conférence internationale et ont exploré l’étendue et la forme de manifestation des entités imaginatives qui, selon les anciens Égyptiens, apportaient à la fois le bien et le mal.

« Lorsqu'on parle d'entités qui stimulent l'imagination, on peut les qualifier de forces surnaturelles. Dans le monde antique comme moderne, les entités invisibles représentent souvent, ou sont censées provoquer, des catastrophes et des maladies psychosomatiques inexpliquées. Dans toutes les cultures, elles portent des noms variés, tels que gobelins, lutins, fées, fantômes, démons, petits dieux, monstres et anges », explique Szpakowska.

« Dans les films hollywoodiens, on retrouve constamment des malédictions et des momies qui reviennent à la vie. En général, les anciens Égyptiens ne croyaient pas à la résurrection des corps momifiés. Ils croyaient que les morts franchiraient le seuil de la mort pour se réincarner dans l'au-delà, sains et saufs, portant le meilleur de leurs vies antérieures », explique Szpakowska.

Selon Szpakowska, les anciens Égyptiens créaient des malédictions et des avertissements, mais pas comme le montrent les films hollywoodiens.

Parmi les intervenants de la conférence figurait Wael Sherbiny, chercheur célèbre pour la découverte d'un artefact de 2,5 mètres de long, vieux de 4 000 ans, contenant des inscriptions magiques et des descriptions de dieux, le plus long et le plus ancien manuscrit sur cuir de l'Égypte ancienne. Stuart Tyson Smith, consultant pour La Momie et Le Retour de la Momie, était également présent.

Bien que les démons aient pu être familiers aux anciens Égyptiens, il est aujourd’hui difficile de trouver des informations à leur sujet, explique le Dr Szpakowska.

« Actuellement, il n'existe aucune ressource permettant aux chercheurs et aux personnes intéressées de consulter davantage d'informations sur ces entités. Il existe plusieurs encyclopédies sur les dieux et les rois, ainsi que des sources spécialisées sur les noms divins et leur signification. Pour combler cette lacune, notre projet vise à créer une base de données sur ces entités », a déclaré Szpakowska.

La première base de données de démons et d’entités imaginaires devrait être achevée d’ici la fin de cette année.

Selon VNE

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