L'histoire touchante de la flûte Mong

(Baonghean.vn) – La flûte de pan existe depuis longtemps et porte l'identité culturelle de la communauté Mong de Nghe An. Autour de la flûte de pan se trouve une histoire touchante sur les relations de sang et la fraternité.

En nettoyant une grande flûte de pan accrochée au mur, l'ancien du village Lau Xai Phia (village de Nam Khien - Nam Can - Ky Son) a déclaré : « La vie des Mong est indissociable du son de la flûte de pan. Le son de la flûte de pan est la voix des Mong. »

La flûte de pan est toujours associée à la vie du peuple Mong dans la région occidentale de Nghe An.

À propos de l'histoire de la flûte de Pan et de ses origines, M. Xai Phia a déclaré : « Il était une fois six frères et sœurs orphelins, mais ils s'aimaient profondément. Ils allaient partout ensemble et ne voulaient jamais se séparer. »

Un jour, le ciel fut inondé, les récoltes furent détruites et la famine s'abattit sur tout le pays. Six frères et villageois évacuèrent vers les hautes montagnes pour échapper aux inondations et trouver de la nourriture. Cependant, quatre des six frères ne survécurent pas à l'inondation dévastatrice. Des deux frères restants, l'un fut emporté par les eaux jusqu'à l'autre rive, où d'innombrables personnes périrent. Des coques de noix de coco roulèrent à ses pieds, ce qui terrifia profondément le plus jeune.

Les Mong expriment tous leurs sentiments dans le son de leurs flûtes.

Dans la scène de la séparation, sans nourriture ni eau, les deux frères pensaient avoir atteint le bout du chemin, pensant à la mort qui les attendait. Mais avant de mourir, l'aîné voulut exprimer son amour à son cadet, de l'autre côté du déluge. Il prit les os du défunt, les broya pour en faire un couteau, puis coupa un bambou pour en faire une flûte.

Une fois la flûte terminée, il en joua, mais sentit qu'il manquait quelque chose de sacré. Le son de sa flûte ne pouvait parler que par lui-même et ne s'harmonisait pas avec les voix de ses frères. Après réflexion, il en fabriqua cinq autres pour représenter les voix des cinq autres frères.

La flûte du peuple Mong porte en elle un symbole de fraternité, représentant l'une des riches caractéristiques culturelles de cette communauté ethnique.

Après avoir assemblé les six flûtes, le frère aîné les souffla, sentant son cœur vibrer au rythme de la voix de ses cadets. Le son de la flûte résonna dans les montagnes et les forêts, exprimant les sentiments des Hômông, de leur naissance à leur mort. La plus courte, mais la plus puissante, s'appelle « di lua », représentant le frère aîné ; la plus longue, « di bua », représentant le deuxième frère ; la troisième, « di tu », la quatrième, « di so », la cinquième, « di to », et la plus petite, « di tro », représentant le cadet.

Lors des funérailles du peuple Mong, le son de la flûte de pan est indispensable.

Le son de la flûte du frère aîné résonna à travers les montagnes et les forêts, surprenant oiseaux et animaux, qui se demandaient pourquoi ce son était si beau aujourd'hui. Des animaux de partout vinrent en nombre pour observer. Ils voulurent tous demander au frère aîné de leur en donner une. Le frère aîné posa une condition : si un animal aidait les deux frères à se réunir, il lui offrirait la plus grande flûte.

Le singe et le faucon se portèrent volontaires pour porter l'homme de l'autre côté de la rivière, mais le faucon ne put utiliser que ses serres pour soutenir son frère aîné, tandis que le singe s'efforçait de le porter sur son dos pour traverser le courant. Après avoir traversé la rivière et rencontré son cadet, ce dernier offrit au singe la flûte la plus grande, la plus sonore et la plus belle, le « y lua », tandis que le faucon en reçut une plus petite. C'est pourquoi le singe a maintenant une voix aussi forte et belle.

Dans la vie spirituelle de la communauté Mong, le son de la flûte de pan ne manque jamais.

Assis tranquillement près du feu, M. Lau Xai Phia a déclaré : « Depuis des générations, les Hômông expriment leurs sentiments au son de la flûte. On joue de la flûte pour que les garçons et les filles tombent amoureux, pour que les âmes des ancêtres retrouvent leurs familles et pour que les âmes des morts soient libérées… »

Dao Tho