Modifications du Code pénal : de nombreux points nouveaux mentionnés
(Baonghean) - Le 15 mars, le ministère de la Justice a organisé une conférence nationale en ligne pour examiner la mise en œuvre du Code pénal de 1999. Cette conférence de grande envergure vise à évaluer en profondeur la mise en œuvre du Code pénal et à poser les bases de sa prochaine modification. On peut affirmer qu'aucune loi n'a un impact plus important sur les citoyens que le droit pénal, un domaine dont les conséquences peuvent déterminer la vie des citoyens. C'est pourquoi la modification du Code pénal est primordiale.
Depuis son adoption, le Code pénal de 1999 a constitué un outil précieux de l'État pour gérer la société, prévenir et combattre la criminalité, maintenir la sécurité politique, l'ordre et la sûreté sociaux, et protéger les intérêts des citoyens, des organisations et de l'État. On peut affirmer que le Code pénal a énoncé de manière relativement systématique et exhaustive les principes généraux et les règles de la politique pénale, criminalisé de nombreux actes dangereux pour la société et défini un système de sanctions relativement complet et scientifique. Cependant, ces dernières années, la situation du pays a connu des changements profonds et significatifs, et le Code pénal a révélé de nombreuses limites et insuffisances. En particulier, l'année dernière, l'Assemblée nationale a adopté la Constitution de 2013, rendant la nécessité de modifier le Code pénal encore plus urgente.
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Le colonel Nguyen Huu Cau, directeur adjoint de la police provinciale, a prononcé un discours lors de la conférence en ligne. Photo : Nhat Lan |
Cet amendement porte sur un certain nombre d’actes socialement dangereux qui n’ont pas été inclus dans le Code pénal, tels que : la responsabilité pénale des personnes morales ; la criminalisation de la participation à des groupes criminels organisés et à la corruption ; la classification des crimes ; la clarification des questions quantitatives liées au cadre des sanctions ; la clarification de la source du Code pénal, selon laquelle les crimes et les sanctions sont principalement réglementés dans le Code pénal mais doivent également être réglementés dans d’autres codes ; la politique pénale pour les mineurs ; la recherche sur l’application des peines avec sursis et des amendes pour accroître la dissuasion et promouvoir l’efficacité ; en particulier la recherche sur l’abolition d’un certain nombre de crimes passibles de la peine de mort, démontrant les politiques humaines et clémentes du Parti et de l’État et répondant à l’humanité commune du monde.
Les points de vue et les principales orientations pour la modification du Code pénal sont de suivre de près les résolutions 48/NQ-TU et 49/NQ-TU du Bureau politique et d'étudier l'esprit et le contenu de la Constitution de 2013 afin d'élaborer un projet de Code pénal qui non seulement garantisse la punition, mais aussi l'humanité. Outre la correction des lacunes et des limitations de dispositions spécifiques du Code pénal actuel, il est nécessaire de se concentrer sur l'étude de questions majeures telles que : les dispositions relatives aux crimes et aux peines dans plusieurs lois spécialisées ; la responsabilité pénale des personnes morales pour un certain nombre d'infractions spécifiques, en particulier les infractions économiques ; la réduction de la possibilité d'appliquer des peines d'emprisonnement, l'élargissement du champ d'application des peines non privatives de liberté ; la limitation du champ d'application de la peine de mort ; le perfectionnement des politiques pénales pour les mineurs ; la criminalisation des actes socialement dangereux et la dépénalisation d'un certain nombre d'infractions prévues par le Code pénal actuel ne sont plus adaptées aux conditions de développement et d'intégration économiques et sociaux.
La modification du Code pénal s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Constitution amendée de 2013. Par conséquent, la loi amendée doit être élaborée et perfectionnée dans l'esprit de la nouvelle Constitution, notamment pour protéger efficacement les droits de l'homme et les droits fondamentaux du citoyen, promouvoir l'efficacité de la prévention et la bienveillance dans le traitement des criminels ; il doit y avoir un mécanisme pour encourager et motiver les citoyens à participer activement à la prévention et à la lutte contre la criminalité, à se protéger eux-mêmes et à protéger les droits d'autrui.
Affirmant l'idée de promouvoir les droits de l'homme et les facteurs humanitaires énoncés dans cette modification législative, le projet de Code pénal révisé devrait compléter les conditions d'application de la peine de mort afin de limiter au maximum son application. La peine de mort ne sera appliquée que dans quelques cas de crimes particulièrement graves, de nature barbare et brutale, portant atteinte à la vie humaine (tels que le meurtre brutal, le vol, le viol, etc.) ; menaçant la survie de l'État (atteinte à la sécurité nationale, etc.) ; menaçant gravement l'ordre et la sécurité sociaux et le développement de l'humanité (drogue) ; et de crimes de portée mondiale menaçant la paix et la sécurité internationales (terrorisme, corruption, crimes contre l'humanité, guerre, etc.). Certains avis estiment que le maintien de la peine de mort est indispensable à l'heure actuelle, reflétant la politique pénale actuelle de l'État.
De nombreux pays développés maintiennent la peine de mort, mais la considèrent comme une mesure de légitime défense, appliquant principalement la réclusion criminelle à perpétuité (emprisonnement à vie sans réduction de peine). Par ailleurs, des recherches sont nécessaires pour élargir le champ d'application des sanctions non privatives de liberté, telles que les amendes, et pour réformer les peines non privatives de liberté afin de garantir l'humanité de la politique pénale. Cela se traduit d'abord par la réduction des peines sévères et des peines d'emprisonnement pour les criminels. Par conséquent, pour réduire le risque d'application de peines d'emprisonnement, il est nécessaire de modifier la loi afin de stipuler que les peines d'emprisonnement s'appliquent principalement aux crimes très graves et particulièrement graves. Pour les crimes graves ou moins graves, cette peine ne devrait être appliquée que s'il est estimé que le délinquant, laissé dans la société, continuera de porter préjudice à la société. Dans les autres cas, des peines autres que la privation de liberté seront envisagées.
AvocatTrong Hai