Parce que je ne veux pas de sexe !
(Baonghean) - L'année du Cheval, à l'heure de Mui, le jour de Than, au mois de Tuat, une agence a tenu une réunion extraordinaire au contenu extrêmement grave, axée sur la critique de M. Phung Tai Vong, alias le Département des Finances. Le « crime » a été établi : violation de l'éthique, du mode de vie et relations inappropriées. C'est-à-dire sur du papier A4, mais chez nous, on appelle ça « suivre des filles » !
Ce crime méritait d'être critiqué, profondément critiqué ! Quinze visages froids et impitoyables, l'un après l'autre, ont proféré d'innombrables « bonnes paroles et belles idées ». Je n'ai eu que de la peine pour Oncle Vong, qui n'avait reçu que six mois avant la petite carte verte qu'on appelait autrefois un livret de retraite, mais il était toujours aux prises avec la loi, oh, j'oubliais, l'amour… le travail. Les critiques ont duré deux jours et dix-huit minutes. Je pensais que c'était fini, mais contre toute attente, l'histoire ne faisait que commencer. Je ne sais pas d'où cela venait, quelle était la cause de cette faille fatale, mais soudain, dans la même agence, les mêmes visages qui avaient tant prononcé de bonnes paroles et de belles idées, moins d'un mois après cette critique historique, des personnes qui violaient l'éthique du style de vie, entretenaient des relations illicites, ce que l'on appelait « suivre des filles », ont prospéré ! D'une personne à deux, de deux à trois, puis à quatre, puis à cinq… Chaque semaine, il y avait une réunion, une critique. Il y en avait trop, trop, je ne pouvais même pas tous les critiquer ! Une initiative « moderne » a immédiatement été proposée : « Désormais, nous ne passerons plus en revue ceux qui suivent des filles. Le temps nous manque. Nous ne passerons en revue que ceux qui ont été exposés, et le contenu ne portera que sur la question des raisons de leur exposition. »
Mais trop de personnes ont été dénoncées, et le phénomène s'est propagé d'une personne à deux, puis à trois… exposant progressivement tout le monde. En un rien de temps, la mauvaise nouvelle s'est répandue à l'arrière ; un certain « adjoint Hoan Thu » n'en pouvant plus a porté plainte. L'agence a dû organiser une nouvelle réunion d'évaluation. Cependant, compte tenu de la nature et de l'ampleur du problème, les réunions se sont limitées à l'examen du sujet dont l'épouse avait déposé la plainte, et le contenu s'est limité à la question de savoir pourquoi l'épouse avait été autorisée à déposer la plainte… ce qui a affecté le mouvement d'émulation de l'agence !
J'ai trouvé ça « sympa », mais qui aurait cru que plus tard, le nombre de plaintes déposées par leurs épouses serait si élevé : 13 personnes sur 15 ont été violées ? Il y en avait trop pour être examinées ! Finalement, une autre initiative « moderne » a été proposée : examiner les deux personnes restantes pour « infraction » de ne pas… violer. La raison invoquée était : c'est uniquement parce qu'il y avait deux hommes de plus que les femmes qui ont porté plainte, sinon, si tout le village avait une liaison, qui porterait plainte ? Excellente astuce !
Lors de cette dernière réunion, dans un esprit de franchise et aussi pour échanger et apprendre des expériences, le président a soulevé plusieurs questions demandant à la personne « contrevenante » de clarifier :
- Pourquoi n'y a-t-il aucun signe d'activités « d'échange de genre » ?
- Pourquoi l'agence doit-elle tenir une réunion d'évaluation ?
Après un long silence, le « défendeur » rougit et se leva maladroitement pour répondre.
- Parce que je ne veux pas de sexe !
- Besoin d'éclaircissements ?
- Parce que ne pas vouloir de sexe est… un péché de ne pas vouloir de sexe !
La réunion s'est terminée à l'heure du Coq.
Crabe des champs