Pourquoi les avions de chasse ont-ils des copilotes ?

Su-30SM de l'armée russe. Photo : Sputnik

Au début de la Grande Guerre patriotique (1941-1942), les avions d'attaque monoplaces soviétiques Il-2 étaient très vulnérables aux avions ennemis.

Fin 1942, ce problème fut en partie résolu par la création d'un Il-2 biplace (identique à la version originale). L'hémisphère arrière était protégé par un mitrailleur armé d'une mitrailleuse de gros calibre ou de munitions de 7,62 mm pour fusils de gros calibre.

Auparavant, les systèmes informatiques du cockpit n'étaient pas aussi puissants et compacts qu'aujourd'hui, a expliqué le pilote militaire russe Vladimir Popov. Les constructeurs aéronautiques ont donc séparé le système de navigation-visée et le système de navigation-pilote afin que deux personnes puissent les contrôler en vol.

Avec les avions de chasse modernes, il est extrêmement difficile pour un pilote de tout contrôler en vol. Si deux personnes sont présentes dans le cockpit, les capacités de l'appareil peuvent être exploitées au maximum. C'est pourquoi un second membre de l'équipage est apparu : un navigateur ou un opérateur de bord qui est également navigateur.

Les avions biplaces sont plus utilisés que les avions monoplaces dans les opérations de combat, pour effectuer des tâches de navigation.

Chasseur biplace Su-30SMdispose d'équipements supplémentaires contrôlés par le copilote, grâce auxquels il peut coordonner des actions avec un groupe d'avions, effectuer des missions de reconnaissance, de guerre électronique, de désignation de cibles, d'attaque de cibles au sol...

La présence d'un copilote à bord d'un intercepteur est également judicieuse. Par exemple, le MIG-31 dispose de deux sièges. Le pilote et l'opérateur peuvent ainsi facilement se partager les tâches de contrôle des armes.

De plus, le MiG-31 opère souvent sur de vastes zones, effectuant des vols au-dessus de l'Arctique, de la taïga et de la mer. Dans ce cas, le navigateur peut corriger des erreurs mineures pour le pilote dans la navigation et même le contrôle de l'avion, lui donnant le temps de se reposer.

Selon les experts, ce n'est pas un hasard si le ministère russe de la Défense a choisi le MiG-31 comme porteur du nouveau missile hypersonique Kinzhal.

Cependant, le facteur le plus important avec un chasseur biplace n'est pas l'armement et l'équipement électronique du cockpit, mais la coordination étroite entre les pilotes.