Le cœur du vieux du village Dan Lai
(Baonghean) -Lorsqu'on parle de M. La Van Yeu, ancien du village de Co Phat, l'ethnie Dan Lai (Mon Son, Con Cuong) est fière et respectueuse de cet homme qui a à cœur le bien du peuple et du village. Il fête ses 71 ans cette année, mais M. Yeu est secrétaire de cellule du Parti depuis 37 ans.
![]() |
L'ancien du village, La Van Yeu, a présidé le congrès du parti du village de Co Phat. |
Né en 1943, orphelin très jeune, Yeu a été nourri par la forêt sauvage de Pu Mat, la rivière Giang et le lait des femmes Dan Lai du village. La vie dans cette région reculée obligeait les habitants à dépendre de la nature, aujourd'hui cette forêt, demain une autre. La nuit, on allumait un feu pour dormir dans la forêt, le jour, on partait chercher de la nourriture, si bien que personne n'étudiait. Il était l'un des rares villageois à aller à l'école lorsque les soldats se rendaient en forêt pour éradiquer l'analphabétisme. En 1964, il s'est porté volontaire pour rejoindre le champ de bataille du Sud. Après douze ans de combats, traversant les champs de bataille de Quang Tri, Hué et Buon Ma Thuot, traversant la vie et la mort, il a été admis au Parti sur place. Une fois la paix rétablie, M. Yeu a décidé de retourner dans son pays natal. Se souvenant de ce jour, les villageois se sont précipités pour l'accueillir avec tout leur amour. Cette nuit-là, il resta éveillé toute la nuit à raconter aux villageois des histoires sur les batailles et la vie des groupes ethniques dans toutes les régions du Vietnam qu'il avait traversées.
En 1978, M. Yeu fut élu secrétaire du Parti du village de Co Phat. Trente-sept ans plus tard, M. Yeu s'est toujours soucié de faire en sorte que les villageois ne soient plus pauvres et affamés. Pour y parvenir, sa première action fut de sensibiliser et de mobiliser les villageois pour qu'ils cessent de vivre en nomades, en leur expliquant que brûler les forêts pour créer des champs appauvrirait les terres, que la disparition des forêts provoquerait davantage de sécheresses et d'inondations, et que la vie serait éternellement précaire. Ils devaient plutôt stabiliser leurs villages, participer à l'élevage et à la riziculture.
Il a mobilisé la population pour mettre en œuvre toutes les politiques et directives du Parti et les lois de l'État. Grâce à l'attention du Parti et de l'État, les villageois disposent désormais de jardins d'enfants, d'écoles primaires, de postes frontaliers pour aider la population et de postes de gardes forestiers. Il a coordonné ces postes pour mobiliser la population et la faire participer au développement de l'économie familiale, à la protection de l'environnement, à la prévention des épidémies, à l'élimination des coutumes arriérées et à la construction de nouvelles zones rurales.
Aujourd'hui, le village compte 105 foyers, avec plus de 18 hectares de rizières, 1 200 volailles, 100 buffles, des vaches, 67 porcs et des chèvres. La forêt est préservée. Mme La Thi Phuong, village de Co Phat, commune de Mon Son, district de Con Cuong, a partagé : « Avant, c'était très difficile ; nous devions aller en forêt chercher des tubercules bruns et des tubercules de khua pour manger, nous avions faim toute l'année. Maintenant, c'est différent, nous avons des rizières, et le Parti et l'État prennent soin de nous ; nous sommes plus heureux. »
Malgré sa petite taille et ses rides, M. Yeu est un homme d'une énergie inébranlable. Ses vieilles jambes ont parcouru d'innombrables forêts, mobilisant les habitants du village et de l'extérieur pour stabiliser leur quotidien. Il a consacré 48 ans de sa vie au Parti, consenti d'innombrables sacrifices, au prix de son sang et de ses larmes, et surmonté d'innombrables épreuves pour la population et le village. M. Vi Van Tu, secrétaire adjoint permanent du Comité du Parti de la commune de Mon Son, district de Con Cuong, a déclaré : « Le camarade Yeu est toujours enthousiaste au travail et accomplit avec brio toutes les tâches qui lui sont confiées. Grâce à lui, la vie des villageois est de plus en plus prospère. »
Tuong Vi