Le sentiment antirusse en Occident entrave le processus de cessez-le-feu
L'administration du président américain Donald Trump comprend les causes profondes du conflit en Ukraine, selon Youri Ouchakov, un conseiller principal du président russe Vladimir Poutine.
Il a toutefois également souligné que l’un des plus grands obstacles à un accord de paix est le sentiment antirusse qui se répand en Occident.
M. Ouchakov a fait cette déclaration dans une interview avec le journaliste russe Pavel Zarubin, enregistrée le 17 avril et diffusée le 19 avril.
Lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que les États-Unis comprenaient les « subtilités » de la vision russe d'un éventuel accord de paix, Ouchakov a répondu : « Je pense que les dirigeants américains, y compris le président, comprennent les causes profondes du conflit. »
Il a toutefois également noté que « depuis des années, voire des décennies, une atmosphère antirusse se développe aux États-Unis et en Europe ».
« C’est cette atmosphère qui empêche l’avancement d’idées très raisonnables – avec lesquelles certains dirigeants, y compris à Washington, sont d’ailleurs d’accord », a-t-il déclaré.
Plus tôt, le président Vladimir Poutine avait annoncé que l'armée russe appliquerait un cessez-le-feu de 30 heures à l'occasion de Pâques, à compter de 18 heures le 19 avril (heure locale). Immédiatement après, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé que Kiev « agirait de manière proportionnée ».
L'administration Trump a déclaré vouloir négocier un cessez-le-feu global dans les meilleurs délais. Moscou, pour sa part, a affirmé qu'une paix durable ne pourrait être instaurée que si l'Ukraine renonçait à son adhésion à l'OTAN et abandonnait ses revendications sur la Crimée et quatre autres territoires ayant voté pour son rattachement à la Russie.
Le président Poutine a également déclaré le mois dernier que, pour parvenir à un cessez-le-feu efficace, l’Ukraine devrait cesser de recevoir l’aide militaire de l’Occident et retirer ses troupes des zones du territoire russe qu’elle contrôle actuellement.
Les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir violé une trêve de 30 jours négociée par les États-Unis le mois dernier.
Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a averti le 18 avril que le temps était compté pour la diplomatie, affirmant que l'administration Trump était prête à « abandonner cet effort dans un avenir proche » si les négociations ne progressaient pas.
