Une attaque russe contre une ville pourrait mettre l'Ukraine dans une position de faiblesse dans les négociations

Selon l'agence de presse TASS, le lieutenant-colonel à la retraite des forces armées américaines Daniel Davis a déclaré le 22 décembre que les attaques contre les villes russes éloignées de la ligne de front pourraient affecter négativement la position de l'Ukraine dans d'éventuelles négociations futures.

Le lieutenant-colonel Davis a déclaré que les actions des forces armées ukrainiennes, comme la récente attaque contre la ville russe de Kazan, « n’ont pas d’effet militaire significatif, mais elles suscitent la colère du peuple russe et des dirigeants russes ».

« De telles attaques ne font que renforcer la détermination de la Russie, ce qui pourrait encore compliquer la conclusion d’un accord de paix », a-t-il déclaré.

L'expert Davis estime que la volonté de Kiev de causer un maximum de dommages à Moscou, malgré des ressources limitées, a l'effet « inverse » de conduire éventuellement à une escalade du conflit.

Le 21 décembre, après l'attaque russe contre Kazan, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait affirmé qu'il continuerait à attaquer en profondeur le territoire russe, en utilisant des drones et des missiles, de plus en plus nombreux produits par l'Ukraine, ciblant notamment les bases militaires et les infrastructures militaires russes.

Plusieurs drones ukrainiens se sont écrasés sur des immeubles à Kazan, sans faire de victimes, selon les autorités locales. Kazan est la capitale de la République russe du Tatarstan, à environ 1 400 km de la frontière russo-ukrainienne.

L'Agence fédérale russe du transport aérien (Rosaviatsiya) a annoncé l'imposition de restrictions temporaires à l'aéroport de Kazan.

L'Ukraine intensifie ses attaques transfrontalières pour exercer une pression alors que la Russie réalise des avancées majeures sur le champ de bataille ukrainien, notamment dans la région du Donbass, à l'est du pays.