Un magazine américain évoque la « rupture de la promesse » de l'OTAN envers Gorbatchev

vn.sputniknews.com April 2, 2019 20:50

En 1990, les pays occidentaux avaient promis au président soviétique Mikhaïl Gorbatchev qu'ils n'étendraient pas l'OTAN à l'Est, mais ils ont ensuite « avalé ces promesses », écrit le magazine National Interest.

Juste avant l'effondrement de l'Union soviétique, le président américain George W. Bush (père), la Première ministre britannique Margaret Thatcher, le président français François Mitterrand, le chancelier allemand Helmut Kohl et les ministres des Affaires étrangères de ces pays ont promis à Moscou qu'ils n'admettraient pas les pays du Pacte de Varsovie dans l'Alliance nord-atlantique.

Le président soviétique Mikhaïl Gorbatchev lors d'une rencontre avec le président américain George W. Bush (père). Photo : Sputnik

L'OTAN ayant perdu sa raison d'être après la disparition de la « menace soviétique », des appels ont été lancés en 1993 aux États-Unis pour qu'ils modifient son cours ou ses principes de fonctionnement.

Ces slogans ont eu un « puissant effet magique » sous la forme d’une invasion des Balkans par l’Alliance de l’Atlantique Nord dirigée par Washington.

Selon l’article, la « transformation zombie de l’OTAN » s’est produite en 1994, lorsque l’OTAN a lancé le programme « Partenariat pour la paix » pour coopérer avec des pays non membres, puis la Pologne, la République tchèque, la Hongrie et la majeure partie de l’Europe de l’Est se sont alignées pour rejoindre l’alliance, car les États-Unis leur avaient promis un soutien militaire contre la « menace russe ».

L'article met en lumière le rôle de l'élection présidentielle américaine de 1996, lorsque Bill Clinton et son adversaire républicain, Bob Dole, se sont prononcés en faveur de l'expansion de l'OTAN.

L'auteur note que dans les années 1990, la Russie ne représentait pas une menace et qu'il n'y avait aucune raison de penser qu'elle reviendrait. Pourtant, Bill Clinton et ses collègues sénateurs ont été séduits par l'opportunité de faire le bon choix historique et par la perspective de récolter davantage de contributions électorales.

En outre, les fabricants d’armes sont également intéressés par l’élargissement de l’OTAN, car les nouveaux pays qui rejoignent l’organisation promettent de nouvelles commandes.

Aujourd'hui, écrit le magazine, la Géorgie envisage de rejoindre l'OTAN, ce qui ferait d'elle un pays sous l'égide militaire américaine.

« Et si le président américain Donald Trump ne veut pas que Moscou considère la Géorgie comme un tremplin pour une future attaque contre la Russie, il peut simplement dire non », conclut l’auteur de l’article.

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