Les locomotives économiques de la zone euro « s'essoufflent » après avoir été frappées par les sanctions russes

Au deuxième trimestre, l'économie allemande s'est contractée de manière inattendue, l'économie française a « stagné » et l'économie italienne est entrée en récession.

Cette réalité éteint les nouvelles « étincelles » de reprise dans la zone euro, dans le contexte des sanctions imposées par la Russie et l’Europe, qui nuisent aux économies des deux parties.

Les statistiques montrent qu'en raison de la faiblesse des exportations et de la baisse des investissements, le PIB de la plus grande économie de la zone euro, l'Allemagne, a chuté de 0,2 % au cours de la période d'avril à juin 2014, marquant ainsi la première baisse en plus d'un an.

Dans le même temps, la France, deuxième économie de la zone euro, était dans une situation de « stagnation » après une croissance de 0 % au premier trimestre.

Suite à ce résultat décevant, le ministre français des Finances, Michel Sapin, a abaissé la prévision de croissance économique de son pays pour cette année de 1% à environ 0,5%, et a déclaré que la France n'atteindrait pas son objectif de réduction du déficit budgétaire à l'équivalent de 3,8% du PIB.

Pendant ce temps, l'Italie, troisième économie de la zone euro, s'est contractée de 0,2% au deuxième trimestre, marquant sa troisième récession depuis 2008. Ces chiffres mettent davantage de pression sur le gouvernement du Premier ministre Matteo Renzi pour qu'il poursuive les réformes structurelles promises.

Les économistes estiment que la politique monétaire de la zone euro ne doit pas viser à affaiblir l'euro et que les États membres doivent prendre des mesures pour stimuler la croissance. Évaluant la prochaine action de la Banque centrale européenne (BCE), un sondage Reuters a montré qu'il n'y avait que 15 % de chances que la BCE commence à injecter de l'argent dans l'économie cette année.

On craint désormais que les sanctions imposées par la Russie et l'Occident ne nuisent à la croissance de la zone euro. L'indice de confiance des investisseurs et des analystes allemands est tombé en août à son plus bas niveau depuis plus d'un an et demi. Evelyn Herrmann, économiste chez BNP Paribas, a averti que le risque de récession de l'économie de la zone euro augmenterait au troisième trimestre, principalement en raison des tensions géopolitiques.

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