La ville de Montréal interdira les sacs en plastique

À compter de janvier 2018, les centres commerciaux, les supermarchés et les épiceries de la ville canadienne de Montréal ne seront plus autorisés à utiliser des sacs en plastique pour transporter des articles destinés aux clients.

C'est ce qu'a annoncé le maire de Montréal, Denis Corderre, plus tôt cette semaine. Dans un souci de protection de l'environnement, le gouvernement de la Ville de Montréal a adopté à l'unanimité la décision d'interdire l'utilisation des sacs en plastique et de les remplacer par des sacs en papier légers et biodégradables ou des sacs en plastique réutilisables.

Le gouvernement de la Ville de Montréal a adopté à l'unanimité une décision visant à interdire l'utilisation de sacs en plastique.

Selon M. Corderre, l'interdiction des sacs de plastique témoigne de la détermination du gouvernement et de la population à faire de Montréal une ville plus verte et moins polluée. L'interdiction des sacs de plastique entrera en vigueur en 2018 afin de donner aux commerces et aux résidents le temps de se préparer, mais les citoyens peuvent encore dire non aux sacs de plastique dès maintenant.

Montréal est la première ville du Québec et du Canada à interdire ces sacs. Les autorités montréalaises affirment que cette décision a été prise sur la base des recommandations de la commission environnementale de la ville. Selon les chiffres publiés par Greener Footprints, un organisme de défense de l'environnement à but non lucratif basé en Colombie-Britannique, le Canada utilise environ 15 milliards de sacs en plastique chaque année. Empilés ensemble, ces sacs représenteraient 55 fois le tour de la Terre.

Actuellement, les sacs en papier et en plastique représentent environ 20 % des déchets ménagers collectés au Canada. Seulement 8 % environ des déchets plastiques sont recyclés. Le reste finit dans des décharges. Ces sacs en plastique ne sont pas biodégradables et restent dans le sol pendant des années, leur décomposition pouvant prendre jusqu'à 500 ans.

Les effets nocifs des sacs plastiques sur l'environnement ont été largement évoqués récemment et ne sont plus inconnus de la société. De nombreux pays ont interdit la production et le commerce de sacs plastiques à différents niveaux et à différentes échelles, en fonction de leur situation socio-économique.

Dhaka, capitale du Bangladesh, a été la première ville au monde à interdire l'utilisation des sacs plastiques en 2002. Le Rwanda, Taïwan, Singapour, Israël, l'Inde, le Botswana, l'Érythrée, le Kenya, la Tanzanie, l'Afrique du Sud, l'Italie, l'Australie, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Irlande, etc. ont également mené des campagnes similaires pour interdire ou limiter leur utilisation. Récemment, la Chine a également interdit l'utilisation de sacs plastiques ultra-fins afin de réduire la pollution et d'économiser les ressources pétrolières.

Certains critiques se demandent si l'interdiction des sacs en plastique est un moyen efficace de réduire les déchets. En raison de leur commodité, de nombreuses personnes les utilisent encore quotidiennement. Aujourd'hui encore, la plupart des supermarchés d'Ottawa, de Toronto et de nombreuses autres villes canadiennes facturent 0,05 $ CA de plus pour chaque sac en plastique, mais les consommateurs continuent de l'accepter.

Avec le développement socio-économique, bien que la sensibilisation des citoyens à la protection de l'environnement se soit accrue, elle se limite à une prise de conscience accrue des enjeux environnementaux, sans pour autant être conscients de leurs responsabilités spécifiques. En juin 2013, MétéoMédia, l'une des chaînes de télévision les plus consultées au Canada, a réalisé un sondage d'opinion publique sur le thème « Interdire les sacs en plastique est-il une bonne idée ? ». Sur les 1 443 votes, 58 % ont jugé que c'était une bonne idée, 38 % ont jugé que ce n'était pas le cas, et 4 % étaient encore indécis.

Selon News