Changer de modèle pour rendre la lutte contre la corruption plus efficace
(Baonghean) - Après la conclusion de la 5e Conférence centrale (11e mandat), le Comité exécutif central a publié un avis de conclusion sur 4 questions : résumer, amender et compléter la Constitution de 1992 ; le droit et la politique foncières ; le travail de lutte contre la corruption et de prévention du gaspillage ; et enfin, la question de la politique sociale et des salaires jusqu'en 2020.
(Baonghean) - Après la conclusion de la 5e Conférence centrale (11e mandat), le Comité exécutif central a publié un avis de conclusion sur 4 questions : résumer, amender et compléter la Constitution de 1992 ; le droit et la politique foncières ; le travail de lutte contre la corruption et de prévention du gaspillage ; et enfin, la question de la politique sociale et des salaires jusqu'en 2020.
Lors de la 5e Conférence centrale (11e mandat), outre l'évaluation des résultats de cinq années de mise en œuvre de la Loi anticorruption (AC), qui a connu des évolutions positives, le Comité exécutif central a également admis ouvertement que la lutte contre la AC n'était pas encore à la hauteur des attentes. Par conséquent, le Bureau politique et le Comité exécutif central ont, après discussion, pris deux décisions : la création du Comité central de pilotage de la AC, placé sous l'autorité du Bureau politique et dirigé par le Secrétaire général ; le rétablissement du Comité central des affaires intérieures, qui remplirait à la fois les fonctions de comité du Parti et serait l'organe permanent du Comité central de pilotage de la AC ; la suppression de la création des Comités provinciaux et municipaux de pilotage de la AC ; les Comités provinciaux et municipaux du Parti dirigeraient directement les travaux de la AC.
Avec la conclusion ci-dessus, fondamentalement, la tâche de lutte contre la corruption et le gaspillage ne changera pas beaucoup (elle sera même renforcée), mais la responsabilité sera transférée du gouvernement (Premier ministre, président du Comité populaire à tous les niveaux en tant que chef du Comité directeur) à l'agence du Parti (secrétaire général et secrétaire des comités provinciaux et municipaux du Parti).
Cela a également suscité des inquiétudes quant à la possibilité que, lorsque l'organe du Parti lutte directement contre la corruption, il se trouve des excuses et agisse au nom des autorités. Or, le rôle du Parti, tel que stipulé dans la Constitution, est de diriger directement et intégralement la société. Concernant la lutte contre la corruption, le Parti n'agit pas au nom du gouvernement, mais dirige directement la lutte, et la mise en œuvre de la mission sera assurée par une force spécialisée dotée de l'autorité et des capacités nécessaires.
On peut dire que lorsque cette information a été relayée, nombreux étaient ceux qui se demandaient si ces changements permettraient de poursuivre la lutte contre la corruption et quelle serait la détermination de notre Parti à lutter contre la corruption et le gaspillage pendant cette période. À cette occasion, nous avons discuté avec des membres du Comité directeur provincial de lutte contre la corruption et avons appris que : « Tout d'abord, il convient d'affirmer que la détermination du Parti dans la lutte contre la corruption n'a pas changé. Cependant, pour que la lutte contre la corruption soit plus efficace, des changements dans la méthode d'organisation doivent être apportés. Ce changement vise à rendre ce travail plus méthodique et plus sérieux, conformément à la résolution 4 du Comité central, dont la résolution 5 (onzième session) constitue la prochaine étape. »
La modification du modèle de l'agence permanente du Comité de pilotage de la lutte contre la corruption s'explique par le fait que, grâce à la mise en œuvre effective de la loi anticorruption et aux échanges et discussions, les délégués ont tous pris conscience que confier la fonction de chef du Comité de pilotage de la lutte contre la corruption au Premier ministre (au niveau central) ou au président du Comité populaire provincial (au niveau provincial) présentait, outre ses avantages, des limites et une certaine instabilité. En effet, les agences de gestion de l'État, qui détiennent des ressources (actifs, projets, finances, etc.), sont sujettes à la corruption, mais se voient conférer le droit d'inspecter et d'enquêter sur la lutte contre la corruption. Cette situation conduit à une situation où l'on joue à la fois le jeu et la dénonciation, ce qui a quelque peu réduit l'indépendance et la transparence de la lutte anticorruption.
La deuxième raison de ce changement est que le modèle de création de comités directeurs de lutte contre la corruption à tous les niveaux, après une période de mise en œuvre, n'a pas pu jouer le rôle escompté. Le Bureau du comité directeur de lutte contre la corruption à tous les niveaux ne joue qu'un rôle permanent de synthèse et de suivi des affaires de corruption et de gaspillage ; il n'a ni l'autorité ni la capacité de mener des enquêtes et des poursuites. Les enquêtes, les poursuites et les procès relatifs aux crimes de corruption et de gaspillage sont menés par le parquet.
Au niveau provincial, la question se pose : compte tenu des changements organisationnels susmentionnés, comment la lutte contre la corruption sera-t-elle menée à l'avenir ? Les recherches montrent que les exigences et les missions en matière de prévention de la corruption resteront inchangées et continueront d'être renforcées. Après l'annonce des conclusions de la 5e Conférence centrale, le Bureau politique décidera prochainement de la création du Comité directeur central pour la prévention et le contrôle de la corruption, avec des règles plus précises concernant sa composition et son fonctionnement. Par la suite, conformément aux instructions du Bureau politique, les comités provinciaux et municipaux du Parti, sous la direction directe du secrétaire, piloteront la refonte du modèle, des missions et de la composition de l'agence spécialisée pour la prévention et le contrôle de la corruption, ainsi que le rétablissement du Comité des affaires intérieures sous l'égide du Comité provincial du Parti.
Le représentant du Bureau du Comité directeur provincial de lutte contre la corruption a déclaré : Sur la base des conclusions de la résolution 5 du Comité central, dans les temps à venir, parallèlement à la promulgation de réglementations visant à transformer le modèle organisationnel du niveau central au niveau local, la tâche de lutte contre la corruption continuera d'être renforcée ; même avec de nouveaux points tels que l'esprit des résolutions 4 et 5 du Comité central (terme XI), les masses et la presse auront un rôle de plus en plus important dans la lutte contre la corruption.
Nguyen Hai