monde virtuel et monde réel
(Baonghean) – Aujourd’hui, le monde réel et le monde virtuel présentent toujours des zones de chevauchement, et ce, malgré des tendances de plus en plus marquées. Alors que le président élu américain a privilégié le réseau social Twitter comme canal de communication et d’interaction, en remplacement des traditionnelles conférences de presse, les internautes chinois ont également exprimé leurs inquiétudes concernant la pollution atmosphérique sur le réseau social Weibo.
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| Le président élu américain Donald Trump « menace » Toyota sur son compte Twitter personnel. Photo : Nikkei. |
Le président américain et son addiction à Twitter
Le vendredi 6 janvier, le président élu américain Donald Trump a proféré des menaces à l'encontre du constructeur automobile Toyota sur son compte Twitter personnel. Il a notamment déclaré que si Toyota persistait à ouvrir une nouvelle usine au Mexique plutôt qu'aux États-Unis, l'entreprise serait fortement taxée lors de l'importation de véhicules aux États-Unis.
Bien entendu, ce statut de Donald Trump a immédiatement suscité l'attention du public, avec des dizaines de milliers de réactions et des centaines de milliers de mentions « J'aime ». Peut-être qu'aucun président de l'histoire des États-Unis n'a été aussi « accros » à Twitter que M. Trump.
Dès sa campagne électorale, M. Trump a choisi Twitter comme principal canal de communication et d'interaction avec les électeurs. Il s'en est même servi comme outil pour attaquer son adversaire, Hillary Clinton. Même après son élection à la présidence, il est resté fidèle à Twitter pour s'adresser à la communauté ou exprimer ses opinions politiques.
Il est intéressant de constater que le président élu des États-Unis ne semble pas vouloir modifier son style sur les réseaux sociaux. Dans ses publications, les majuscules sont souvent utilisées à tort et à travers, et les points d'exclamation abondent, rappelant ainsi la manière dont les jeunes s'expriment sur les réseaux sociaux.
D'après les statistiques, depuis son élection, M. Trump a publié 270 nouveaux statuts sur Twitter, soit en moyenne pas moins de quatre mises à jour par jour. Un chiffre surprenant et quelque peu inhabituel pour un homme politique. Cependant, le futur porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a affirmé que cette utilisation fréquente des réseaux sociaux s'inscrivait dans le cadre d'une campagne et ne répondait pas aux besoins personnels de M. Trump.
Il ne s'agit peut-être pas d'un simple prétexte, car la vérité est que les médias suivent de près l'activité de M. Trump sur Twitter. Cela signifie également que le président élu des États-Unis est parvenu, d'une certaine manière, à contrôler les médias. Rappelons-nous qu'avant son élection, M. Trump était impitoyablement « mis au placard » par les médias américains, qui ne cessaient de diffuser des informations défavorables.
Mais aujourd'hui, la situation a complètement changé et c'est M. Trump qui mène la danse. On peut affirmer sans exagérer que Donald Trump est le président le plus surprenant de l'histoire des États-Unis, de par son caractère erratique et imprévisible. Mais qui sait, peut-être n'est-ce qu'une façade dissimulant des calculs profonds et énigmatiques ?
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| La compagnie ferroviaire chinoise doit désormais nettoyer ses trains à grande vitesse quotidiennement au lieu de tous les deux jours, suite à la diffusion sur les réseaux sociaux de photos de trains couverts de poussière. Photo : Weibo. |
Pollution atmosphérique en Chine
Pour la quatrième semaine consécutive, des centaines de millions de Chinois sont invités à limiter leurs activités extérieures, le nord du pays étant confronté à une crise de smog persistante. Trente et une villes restent en alerte rouge, le niveau maximal d'un système d'alerte à quatre niveaux.
L'agence de presse chinoise Xinhua a également rapporté que des alertes orange et jaune sont actuellement en vigueur dans 30 autres villes. Les habitants de ces régions espèrent sans doute que le week-end arrive vite, car la qualité de l'air devrait s'améliorer légèrement grâce à un front froid qui apportera pluie et neige dans de nombreuses régions du nord de la Chine.
Il a neigé à Pékin jeudi, mais le bureau météorologique de la ville a averti que la neige était « très sale » et a de nouveau conseillé aux habitants de rester chez eux. Exaspérés par la mauvaise qualité de l'air persistante, il n'est pas étonnant que les Chinois se sentent « déprimés, effrayés et en colère ».
Le prestigieux Global Times a même averti que l'épais smog pourrait nuire à la confiance de la population envers le gouvernement. En comparaison, les pertes économiques sont insignifiantes face à la vague massive de plaintes émanant des citadins du pays le plus peuplé du monde.
Sur les réseaux sociaux, un changement d'opinion notable s'est fait jour lors de ce récent épisode de pollution atmosphérique. Respirant un air pollué jour après jour, nombreux sont ceux qui réalisent que ce n'est plus aussi anodin qu'ils le pensaient. Désormais, on se demande s'il existe une solution ou s'il faudra vivre avec cette pollution toute leur vie.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux chinois montre les futurs habitants de Pékin avec des poils de nez aussi longs qu'une main, afin de s'adapter à l'évolution de la ville. La vidéo, accompagnée du message « Si vous ne changez pas le smog, le smog vous changera », a été visionnée 10 millions de fois et a reçu plus de 10 000 mentions « J'aime » sur le réseau social chinois Weibo mercredi.
Un autre article a également suscité de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux chinois, après la publication de photos montrant un train à grande vitesse couvert de saletés suite à son passage dans des zones touchées par le smog. La compagnie ferroviaire chinoise a dû réagir en annonçant que le nettoyage des trains à grande vitesse serait désormais quotidien, et non plus bihebdomadaire. Par ailleurs, les images de smog recouvrant les grandes villes abondent sur les sites web et les réseaux sociaux, et les internautes évoquent avec enthousiasme leur désir de fuir les zones urbaines fortement polluées où ils vivent.
Si le smog persiste, la colère et l'anxiété exprimées en ligne sur les réseaux sociaux chinois pourraient se traduire par des changements concrets. De nombreux experts s'accordent à dire que les Chinois migreront vers des villes plus petites et plus propres, mais si la situation s'aggrave, les classes moyennes et supérieures envisageront d'émigrer vers d'autres régions du pays.
Hai Trieu - Phu Binh




