Le monde et la guerre contre le terrorisme : la solidarité est nécessaire
(Baonghean.vn) - Une série d'attaques et de complots terroristes qui ont eu lieu dans de nombreux pays du monde ces derniers jours a mis le monde entier en danger d'instabilité continue.
Des centaines de milliers de personnes, dont des dizaines de chefs d'État d'Europe, d'Amérique du Nord, d'Afrique et du Moyen-Orient, se sont rassemblées à Paris pour participer à une marche historique exprimant leur solidarité, leur amour de la paix et leur lutte contre le terrorisme. Le pape François, par son message d'harmonie religieuse lors de sa visite en Asie cette fois-ci, a montré que dans cette guerre acharnée, l'unité est la seule voie possible pour les nations, les peuples et les religions du monde entier.
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Des chefs d'État ont participé à la marche à Paris. Photo : AFP |
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Le pape François accueilli à Colombo, la capitale du Sri Lanka. Photo Reuters |
Vague de terrorisme et transformation de l'État islamique autoproclamé (EI)
Ne se limitant plus aux conflits ethniques et religieux au sein de chaque pays, le monde est véritablement confronté à une vague de terrorisme extrêmement forte.
L'émergence de l'État islamique (EI) autoproclamé représente une menace non seulement en Irak et en Syrie, mais aussi à l'échelle mondiale. Les médias et observateurs internationaux soulignent que l'État islamique (EI) autoproclamé est bien plus dangereux qu'Al-Qaïda ou d'autres organisations terroristes.
L'ambition principale de l'État islamique autoproclamé (EI) est d'établir un État indépendant pour contrôler l'ensemble du monde musulman. Cet État, appelé « califat », sera régi par la charia stricte. L'État islamique autoproclamé (EI) présente de nombreuses caractéristiques propres à une armée régulière, dotée d'un système de commandement centralisé et unifié, d'une discipline rigoureuse, d'un bon esprit combatif et d'une économie autosuffisante en temps de guerre grâce à des ressources financières extrêmement abondantes. Actuellement, de nombreuses zones occupées par l'État islamique autoproclamé (EI) disposent d'importants gisements de gaz et de pétrole, ce qui contribue à assurer un approvisionnement financier abondant à cette force. Avec un mode opératoire similaire à celui de l'organisation terroriste Al-Qaïda, mais plus brutal et stratégique, l'État islamique autoproclamé (EI) a occupé de vastes territoires au Moyen-Orient. Cette force contrôle actuellement un tiers de l'Irak et de la Syrie, ainsi que de nombreuses zones au Yémen, au Maroc, en Tunisie, en Algérie et dans la péninsule du Sinaï en Égypte.
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L'armée de l'État islamique (EI) autoproclamé. Photo : AP |
Les groupes d'Al-Qaïda en Afrique et en Asie du Sud-Est ont manifesté leur soutien à l'État islamique (EI) autoproclamé de diverses manières. Plus dangereux encore, l'État islamique (EI) autoproclamé a habilement utilisé les réseaux sociaux à des fins de propagande. À ce jour, il n'existe aucune source officielle concernant le nombre de ses membres, mais la plupart des chiffres oscillent entre 50 000 et 200 000, un chiffre bien supérieur au chiffre initial d'environ 30 000 combattants. Parmi eux figurent notamment environ 20 000 combattants étrangers originaires de tous les continents, y compris des États-Unis et d'Europe. Ces combattants sont comparés à des « bombes à retardement » une fois envoyés par l'État islamique (EI) autoproclamé pour commettre des attentats dans leur pays d'origine.
Il est inquiétant de constater que, malgré ses méthodes d'opération extrêmement brutales et son idéologie particulièrement extrémiste, l'État islamique (EI) autoproclamé bénéficie d'un soutien croissant de la part d'organisations et d'individus extrémistes du monde entier. Le nombre de personnes adhérant à l'esprit de l'État islamique (EI) et exprimant leur soutien au djihad sur les réseaux sociaux ne cesse d'augmenter, non seulement dans les pays à forte population musulmane, mais aussi sur tous les continents, du Moyen-Orient à l'Asie, en passant par l'Afrique, l'Europe et l'Amérique. Ce soutien massif constitue une menace constante pour les gouvernements de tous les continents.
La guerre contre le terrorisme
Fin 2014 et début 2015, la communauté internationale a été choquée par la vague de terrorisme qui s'est intensifiée de manière spectaculaire, avec une série d'attentats, de prises d'otages et de massacres brutaux perpétrés par les réseaux terroristes Al-Qaïda, les Talibans, Boko Haram… en de nombreux endroits, notamment au Pakistan, tuant et blessant des centaines de personnes, pour la plupart des enfants innocents. Puis, le 5 janvier, l'attentat suicide perpétré dans la zone frontalière avec la province irakienne d'Anbar, contrôlée en grande partie par l'EI, a tué trois gardes-frontières, dont le général Oudah al-Belawi, commandant des opérations à la frontière nord de l'Arabie saoudite. Le roi d'Arabie saoudite a estimé qu'il ne s'agissait pas d'une attaque ordinaire, mais qu'elle témoignait de l'ambition d'occuper les deux « Lieux saints islamiques » de l'État islamique (EI) autoproclamé, La Mecque et Médine, contraignant le pays à construire une clôture de près de 1 000 mètres de long et un système de tranchées de séparation.
Plus récemment, la fusillade dans les locaux de Charlie Hebdo a fait 12 morts et de nombreux blessés ; une autre fusillade près de Paris a coûté la vie à une policière ; deux enlèvements simultanés à Paris et en banlieue – considérés comme les attaques terroristes les plus brutales du dernier demi-siècle. Après la France, des complots et des menaces terroristes ont été découverts et réprimés dans de nombreux pays comme les États-Unis, l'Allemagne et la Belgique… suscitant de vives inquiétudes quant au risque terroriste qui peut survenir n'importe où et à tout moment, menaçant la vie de personnes dans le monde entier.
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Sécurité renforcée en Belgique. Photo : BBC |
Pour lutter contre la vague de terrorisme, de nombreux pays ont mis en place des mesures strictes et renforcé la sécurité. Immédiatement après les attentats, la France a déployé des milliers de soldats supplémentaires à Paris. Pour empêcher la vague de ses citoyens de rejoindre le djihad, le gouvernement allemand a annoncé, le 14 janvier, que les personnes soupçonnées de vouloir se rendre à l'étranger pour participer au djihad islamique verraient leur carte d'identité allemande révoquée. De nombreux autres pays européens, comme la Belgique et la Grèce, ont mis en œuvre une série de mesures pour prévenir les actes terroristes commis par les personnes revenant de l'État islamique (EI) autoproclamé.
Message de solidarité
Jamais autant de personnalités influentes de la scène politique internationale ne s'étaient rassemblées pour défiler côte à côte après un événement organisé dans un seul pays, comme la marche antiterroriste de Paris, capitale de la République française, le 10 janvier. Plus de 44 dirigeants d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Europe, 12 dirigeants d'organisations internationales et tous les présidents d'organisations et d'agences européennes étaient présents. Parmi eux figuraient même des représentants de pays aux intérêts divergents, tels que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le président ukrainien Petro Porochenko. De Paris, ville lumière, à Marseille, des millions de personnes, sans distinction d'âge, de couleur de peau, d'origine ethnique ou de religion, se sont rassemblées pour cette marche historique, en hommage aux victimes de ces trois jours d'horrible terrorisme et unies dans leur détermination à lutter contre l'extrémisme. Cet événement est d'une importance capitale, témoignant de la solidarité avec la tragédie française, ainsi que de la détermination et de la solidarité de la communauté internationale dans cette lutte acharnée. Le monde entier se bat ensemble !
Lors de son voyage en Asie, le pape François a effectué une visite surprise dans un temple du Sri Lanka et a appelé à l'unité avec les autres religions pour panser les plaies de la guerre dans ce pays multiconfessionnel. Le chef du Vatican a également visité des mosquées lors de ses déplacements à Istanbul (Turquie) et à Jérusalem (Israël). Ce message d'unité religieuse a été délivré par le pape François à un moment où le monde entier s'exprimait contre le terrorisme et où une vive controverse faisait rage autour de la couverture du magazine Charlie Helbo, qui continuait de publier une caricature du prophète Mahomet avec les mots « Tout est pardonné », témoignant de la volonté du chef de la plus grande religion du monde de progresser vers l'unité et l'harmonie entre les religions du monde pour une vie paisible et heureuse.
Plus récemment, le président américain Barack Obama invitera ses alliés à un sommet sur la sécurité à Washington à la mi-février 2015 afin de discuter des mesures de prévention de l'extrémisme violent. Le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a déclaré que les récents attentats terroristes de Sydney, Ottawa et Paris étaient des facteurs qui ont rendu nécessaire la tenue d'une réunion des dirigeants mondiaux. L'objectif de ce sommet est de souligner les efforts déployés par les États-Unis et la communauté internationale pour empêcher les extrémistes et leurs partisans de « recruter » ou d'inciter des individus à commettre de futurs attentats.
Ainsi, le message de solidarité dans la lutte contre le terrorisme a été réaffirmé et a reçu l'adhésion de nombreux dirigeants nationaux, internationaux et religieux. Au-delà des messages et des marches, des solutions seront bientôt discutées pour mener des actions concrètes contre le terrorisme. Au-delà des murs de fer et des barrières militaires, des barrières construites dans l'esprit et le cœur des populations constitueront la meilleure protection contre les terroristes.
Huong Giang
(Radio provinciale)