Le maire de Rome accusé d'être impliqué dans la « mafia de la capitale »
![]() |
MarchéLe maire de Rome, Ignazio Marino. (Source : Il Tempo) |
Selon un correspondant de VNA en Italie, l'actuel maire de Rome, Ignazio Marino, a été nommé comme l'un des dirigeants de la ville et de la région du Latium qui ont reçu des pots-de-vin de la mafia pour les aider à remporter des appels d'offres pour des projets de construction de base dans la ville.
La presse italienne vient de publier des extraits du témoignage de Salvatore Buzzi, bras droit du chef de la "mafia du capital" Massimo Carminati, selon lequel le maire Marino aurait accepté d'attribuer des contrats de construction de base dans la ville d'une valeur de 78 millions d'euros à des entreprises contrôlées par la mafia.
Selon Buzzi, l'argent aurait été transféré à M. Marino et au président de la région du Latium, Nicola Zingaretti, par l'intermédiaire de fonctionnaires corrompus et manipulés par la mafia. Ce dernier a toutefois démenti cette accusation dans une déclaration du 5 août.
Ce sont les derniers développements liés au scandale de la « mafia du capital » qui secoue la politique italienne depuis la fin de l'année dernière, lorsque la police a arrêté Carminati - un terroriste considéré comme le « parrain » du système de la « mafia du capital », Buzzi, ainsi qu'une série de responsables locaux et d'hommes d'affaires.
Début juin de cette année, les autorités italiennes avaient arrêté plus de 40 personnes, dont sept hauts fonctionnaires du gouvernement romain, accusées de fraude financière, de collusion avec la mafia et de falsification des résultats d'appels d'offres.
Les scandales consécutifs qui ont eu lieu ces derniers temps, ainsi que la publication simultanée dans la presse italienne et mondiale d'articles critiquant le gouvernement de Rome pour son incompétence dans la gestion de la ville, la faisant polluer, la dégrader et la manipuler par la mafia, ont fait que la réputation du maire Marino et du Parti démocrate (Pd) au pouvoir a gravement décliné.
Selon la commission anti-mafia du Parlement italien, quatre villes de banlieue de la capitale Rome risquent d'être dissoutes en raison d'infiltrations mafieuses.
Face à cette situation, M. Marino a dû procéder à une série de nominations de personnel pour remplacer les fonctionnaires arrêtés ou mis en examen, tout en s'engageant à continuer à assainir l'équipe et à améliorer l'image de Rome dans les temps à venir.
(Selon VNA/VN+)
NOUVELLES CONNEXES |
---|