La Turquie veut une « zone de sécurité » à sa frontière syrienne
(Baonghean.vn) - Alors que les forces kurdes syriennes approchent de la frontière avec la Turquie, Ankara a appelé à la création d'une zone de sécurité de 10 kilomètres en territoire syrien. Cette zone comprendrait également Azaz, dernier bastion rebelle en Syrie avant de passer en territoire turc.
![]() |
Photo d'illustration. Source : picture alliance. |
Dans une interview le 17 février, le vice-Premier ministre turc Yalcin Akdogan a déclaré à la télévision A Haber que la zone frontalière à l'intérieur de la Syrie devrait être « en dehors de la zone de conflit ». Akdogan n'a pas précisé la taille ni les modalités de création d'une telle zone.
La Turquie, qui accueille actuellement plus de 2,6 millions de réfugiés syriens, réclame depuis longtemps la création d'une zone de sécurité, assortie d'une zone d'exclusion aérienne, pour protéger ses frontières et les civils déplacés en Syrie. Plusieurs camps temporaires ont également été installés en Syrie, près d'Azaz.
« Menace » des forces turques
Méfiante face aux avancées des forces kurdes syriennes dans la province d'Alep, près de la frontière, la Turquie a bombardé à plusieurs reprises les sites des forces ces derniers jours, malgré les appels internationaux à cesser les attaques.
Les responsables turcs ont déclaré que les bombardements constituaient une riposte aux tirs provenant des positions kurdes. Ankara considère la milice kurde YPG comme une menace directe pour sa sécurité et s'inquiète de ses récentes conquêtes territoriales.
Cependant, les bombardements turcs dans le nord de la Syrie ont également compliqué la situation dans la province syrienne d'Alep, où les forces pro-Assad ont fait des avancées significatives - en particulier depuis que la Russie a commencé à soutenir Assad par des frappes aériennes en septembre.
Merkel : une zone de confort « utile »
La proposition d’Ankara de créer une « zone de sécurité » n’a pas encore reçu un réel soutien de la part de Washington ou de ses alliés de l’OTAN, qui craignent qu’elle nécessite une zone d’exclusion aérienne surveillée au niveau international et les mette potentiellement en confrontation directe avec Assad et ses alliés.
Cependant, dans une interview accordée au quotidien allemand Stuttgarter Zeitung le 16 février, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu'une telle « zone de sécurité » serait « utile dans la situation actuelle ».
En réponse aux commentaires de Merkel du 17 février, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Gennady Gatilov a fait valoir que toute décision de créer une zone d'exclusion aérienne dans l'espace aérien syrien ne devrait pas être prise sans l'approbation du gouvernement de Damas ainsi que du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Jeu Giang
(Selon AFP, Reuters)
NOUVELLES CONNEXES |
---|