La Turquie affirme que le haut gouvernement saoudien a ordonné le meurtre d'un journaliste

Phuong Vu November 3, 2018 06:48

Le président turc a déclaré que l'auteur de l'attaque faisait partie des personnes arrêtées et a souligné que quiconque a ordonné l'attaque serait traduit en justice.

Le président turc, Tayyip Erdogan, à Ankara, le 30 octobre. Photo : AFP

« Au cours du mois dernier, la Turquie s'est efforcée de clarifier tous les aspects de l'affaire. Grâce à cela, le monde a appris que Khashoggi est mort dans un meurtre de sang-froid perpétré par un groupe d'assassins. Il a été établi que le meurtre avait été prémédité », a écrit le président turc Tayyip Erdogan dans un éditorial publié leWashington Post2 novembre

« Nous savons que l'auteur du crime faisait partie des 18 suspects arrêtés en Arabie saoudite. Ces individus ont exécuté les ordres : tuer Khashoggi et partir. En fin de compte, nous savons que l'ordre de tuer Khashoggi provenait des plus hautes sphères du gouvernement saoudien », a-t-il déclaré.

Erdogan a déclaré qu'il ne croyait pas que le roi Salmane avait ordonné le meurtre de Khashoggi et n'a pas directement accusé le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui a des liens avec certains des suspects identifiés par la Turquie.

Le président turc a souligné qu'Ankara continuerait de poser des questions sur des sujets auxquels « le gouvernement saoudien refuse de répondre », comme l'endroit où se trouve le corps de Khashoggi et l'identité du commanditaire de l'assassinat. « En tant que membres responsables de la communauté internationale, nous devons révéler l'identité du commanditaire du meurtre de Khashoggi », a-t-il insisté.

Khashoggi, critique du gouvernement saoudien et exilé à l'étranger depuis l'année dernière, a disparu après être entré au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre. Après avoir affirmé pendant près de trois semaines ignorer où il se trouvait, Riyad a admis le 20 octobre que Khashoggi était mort au consulat, expliquant que la mort était due à une altercation qui avait dégénéré en bagarre. Plusieurs fonctionnaires ont été licenciés et 18 suspects arrêtés.

Cependant, l'Arabie saoudite a déclaré quelques jours plus tard que le meurtre était prémédité. La Turquie a indiqué que le journaliste avait été étranglé dès son entrée au consulat et que son corps avait été démembré et détruit.

Selon vnexpress.net
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