La Turquie juge 17 employés du même journal

Un tribunal d'Istanbul (Turquie) a jugé le 24 juillet 17 personnes, dont le directeur exécutif, des journalistes et des artistes travaillant pour le quotidien Cumhuriyet, soupçonnés d'avoir des liens avec des groupes terroristes.

Les accusés, le PDG du quotidien Cumhuriyet, Akin Atalay, et le rédacteur en chef Murat Sabuncu, étaient accusés d'avoir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit, et avec l'Organisation terroriste fethullahiste, un réseau de partisans du religieux Fethullah Gulen, basé aux États-Unis, qu'Ankara accuse d'être responsable d'un coup d'État militaire manqué en juillet 2016.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan. (Source : EPA/VNA)

Les procureurs ont déclaré que 11 des accusés ont été arrêtés il y a plus de huit mois, tandis que les six autres accusés, bien que libres, restent sous surveillance judiciaire.

Le procès devrait durer quatre jours et, s'ils sont reconnus coupables, les accusés seront condamnés à des peines allant de 7,5 à 43 ans de prison.

À ce jour, en plus d’avoir limogé 150 000 fonctionnaires de l’État accusés d’être liés à des organisations terroristes, les autorités turques ont également arrêté environ 50 000 personnes soupçonnées d’être liées au réseau soutenant le religieux Fethullah Gülen.

Selon Reuters, des groupes de défense des droits de l'homme et l'Union européenne (UE) affirment que le président turc Tayyip Erdogan a utilisé la répression pour réprimer les forces d'opposition dans le pays, une accusation qu'Ankara a toujours niée.

Selon Vietnamplus