Désinvestissement du capital de l'État dans 10 entreprises : une opportunité pour les « grands » de percer

October 18, 2015 17:55

Pour les entreprises, le désinvestissement du capital public peut entraîner une perte d’avantages en matière d’incitations politiques, mais ce sera une occasion en or de percer.

Le gouvernement vient de décider de céder toutes les parts du capital de l'État dans 10 grandes entreprises, dont : Vietnam Dairy Products Joint Stock Company (Vinamilk - 45,1%), Bao Minh Joint Stock Corporation (BMI - 50,7%), Vietnam National Reinsurance Joint Stock Corporation (VNR - 40,4%), Tien Phong Plastic Joint Stock Company (NTP - 37,1%), Binh Minh Plastic Joint Stock Company (BMP - 38,4%), Vietnam Infrastructure and Real Estate Joint Stock Company (47,6%), Ha Giang Mechanical and Mineral Joint Stock Company (HGM - 46,6%), Sa Giang Import-Export Joint Stock Company (SGC - 49,9%), FPT Joint Stock Company (FPT - 6%) et FPT Telecommunication Joint Stock Company (FTC - 50,2%).

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Le gouvernement a décidé de céder tout le capital de Vinamilk.

PV:Le gouvernement vient de décider de se désengager de dix entreprises. Qu'en pensez-vous ? S'adressant à un journaliste de VOV, l'expert économique Nguyen Chi Hieu a déclaré que la politique gouvernementale de désengagement du capital public de dix entreprises était tout à fait judicieuse. Si elle pourrait faire perdre aux entreprises les avantages des mesures incitatives et des politiques, ce sera une occasion en or de disposer de toute l'autorité et de l'initiative nécessaires pour définir leurs stratégies commerciales et d'investissement.

Chuyên gia Vũ Chí Hiếu
L'économiste Nguyen Chi Hieu

Expert Nguyen Chi Hieu :À mon avis, il s'agit d'une mesure très radicale de la part du gouvernement visant à désinvestir les entreprises. Le Vietnam entre dans la phase finale de son développement quinquennal, mais le processus de restructuration des entreprises publiques est encore lent. Il est donc raisonnable que le gouvernement mette tout en œuvre pour accélérer ce processus.

Il existe de nombreuses opinions selon lesquelles l'on s'attend à obtenir 3 à 4 milliards de dollars grâce au désinvestissement, mais la faisabilité de cette attente dépend du marché.

PV:Alors, pour obtenir les meilleurs résultats du processus de désinvestissement, quels types de plans et d’options devons-nous développer, monsieur ?

Expert Nguyen Chi Hieu :À ce jour, le gouvernement n'a pas encore publié de plan précis de désinvestissement de dix entreprises. Il a toutefois collaboré avec la Société d'investissement en capital de l'État (SCIC), les ministères, les départements et les services pour élaborer un plan détaillé. Cependant, les détails généraux et précis concernant le moment où la SCIC désinvestira des entreprises, le coût et le marché restent inconnus.

Le gouvernement n'a annoncé sa politique de désinvestissement que récemment. Il doit préciser les programmes afin que les secteurs économiques, la population et même les investisseurs étrangers puissent participer aux appels d'offres pour l'achat de ces actions. Cette politique est judicieuse, mais il est nécessaire de créer un organisme chargé de la mise en œuvre, comme la SCIC, la Commission nationale des valeurs mobilières, le ministère des Finances, le ministère de la Planification et de l'Investissement, etc.

PV:Les difficultés d’équilibre budgétaire sont-elles l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement a pris cette décision à ce moment-là, Monsieur ?

Expert Nguyen Chi Hieu :Le désinvestissement était prévu à l'avance, mais en raison de la lenteur des progrès, le gouvernement n'a proposé qu'aujourd'hui une solution plus radicale. De plus, les difficultés à équilibrer le budget sont également une des raisons. Par le passé, le gouvernement a émis des obligations pour attirer des capitaux, mais le taux de réussite était faible, alors que le besoin de remboursement de la dette était élevé et que la chute des prix du pétrole a accentué la pression budgétaire.

PV:D’un point de vue commercial, après la cession, pensez-vous que ces entreprises en bénéficieront davantage ?

Expert Nguyen Chi Hieu :C'est une excellente occasion pour les entreprises de faire cavalier seul. Si le programme de désinvestissement est mené à bien, le secteur privé prendra le relais de l'État dans la gestion de ces entreprises. Nous savons que dans une économie de marché, rien n'est plus efficace que de « rendre au secteur privé ce qui lui appartient ». L'État assume alors la gestion de l'ensemble de l'économie, se limitant à quelques secteurs d'activité importants pour le pays.

PV:Les entreprises craignent-elles de perdre des avantages en termes d’incitations et de politiques ?

Expert Nguyen Chi Hieu :Pour les entreprises, c'est une occasion en or de mettre en place une gestion conforme à l'économie de marché. Cependant, je comprends aussi que pour les dirigeants d'entreprise, ce soit un changement radical, car jusqu'à présent, ils bénéficiaient de capitaux publics et étaient donc « privilégiés »… Après le désinvestissement, ils doivent se débrouiller seuls, sans plus d'incitations politiques…

Par ailleurs, les entreprises opérant dans une économie de marché doivent mener leurs activités de manière systématique et rivaliser avec toutes les autres entreprises. Je comprends donc l'inquiétude des dirigeants et des employés. Mais à mon avis, c'est une opportunité pour eux d'être proactifs dans leurs stratégies de développement commercial.

PV:Comment le désinvestissement de ces entreprises affectera-t-il l’attraction des investisseurs étrangers, Monsieur ?

Expert Nguyen Chi Hieu :Une entreprise performante et dotée de bons rapports financiers est certainement plus attractive pour les investissements étrangers que les entreprises publiques. Bien sûr, certains investisseurs étrangers ciblent les entreprises bénéficiant de politiques préférentielles, mais ces politiques devront progressivement disparaître, notamment lorsque le Vietnam adhérera au TPP et à d'autres accords de libre-échange. Par exemple, le TPP contient des dispositions strictes obligeant les entreprises publiques à renoncer à ces politiques préférentielles, créant ainsi des conditions de concurrence équitables pour tous les secteurs économiques.

Selon VOV

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