Message de dissuasion adressé aux États-Unis lors de l'exercice de missiles anti-navires de la Chine
Les exercices menés par la Chine en mer de Chine orientale pourraient la préparer à contrer les armes anti-navires des États-Unis et de leurs alliés.
Dix frégates de type 056 de diverses unités navales chinoises ont participé le week-end dernier à un exercice d'interception de missiles antinavires en mer de Chine orientale. Pékin a déclaré que cet exercice visait à renforcer la préparation au combat de la marine chinoise face à d'éventuels adversaires en mer.
Cependant, les experts affirment que cet exercice pourrait être la réponse de la Chine à la démonstration de puissance de feu anti-navire (SINKEX) menée par les États-Unis, le Japon et l'Australie.lors de l'exercice Rim of the Pacific (RIMPAC) 2018 le mois dernier, selonBusiness Insider.
« Intercepter les missiles antinavires est une tâche urgente face à l'augmentation des menaces régionales. Les capacités de défense antimissile sont essentielles à la construction d'une marine moderne », a déclaré l'expert militaire chinois Song Zhongping.semble vouloir envoyer un message de dissuasion aux États-Unis et à leurs alliés.
Au cours de l'exercice SINKEX, les armées américaine, japonaise et australienne ont déployé de nombreux avions, navires de guerre et sous-marins pour détecter et lancer simultanément des missiles anti-navires afin de détruire les navires de guerre ennemis.
Lors d'un récent exercice en mer de Chine orientale, la cible des frégates chinoises était un missile antinavire ennemi. Le Meizhou, équipé de missiles antinavires et antiaériens de la flotte de la mer du Sud, a ouvert le feu et abattu un missile antinavire en approche.
Pendant ce temps, la frégate de classe Tonggren de la flotte de la mer de l'Est a intentionnellement raté sa cible lors de sa première tentative pour tester sa capacité à continuer de suivre et d'abattre les missiles ennemis.
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Une frégate de type 056 lance un missile antinavire lors d'un exercice en 2016. Photo :Sina |
« Si la première interception échoue, les navires doivent manœuvrer vers une nouvelle position pour poursuivre le tir », a révélé la marine chinoise concernant le contenu de l'exercice. Outre l'interception de missiles antinavires, les navires ont également mené des exercices anti-sous-marins, se préparant ainsi à affronter des forces sous-marines ennemies.
Selon l'analyste Ryan Pickrell, l'exercice montre les préoccupations de Pékin et la manière dont il gère la menace des armes anti-navires modernes de Washington.
Les Type-056 deviendront des boucliers de défense aérienne et anti-sous-marins pour protéger la flotte de porte-avions chinois des armes anti-navires, tandis que les grands navires de guerre comme les Type-054A et Type-052C/D créeront des parapluies de défense aérienne, interceptant à distance les avions ennemis porteurs de missiles de croisière.
La Chine renforce agressivement ses capacités navales en construisant de nouveaux porte-avions et croiseurs lourds, ce qui suscite des inquiétudes quant à ses actions plus affirmées avec les pays voisins dans les conflits maritimes.
En réponse aux exercices chinois en mer de Chine orientale, le Japon a annoncé le déploiement cette année d'une unité d'élite des Marines pour participer à des exercices de défense et reconquérir des îles isolées. Tokyo a également rétabli sa Brigade de déploiement rapide amphibie pour contrer les ambitions de Pékin dans les îles contestées Senkaku/Diaoyu.
